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Vendre sa voiture d'occasion : quels sont les meilleurs moyens pour être payé ?

Dans Guide fiabilité / Actu occasion

Manuel Cailliot

Au-delà du stress de vendre sa voiture, de passer une annonce, d'organiser les essais avec les acheteurs potentiels, il est un moment clé de la transaction : le paiement. Caradisiac dresse pour vous la liste de tous ceux qui existent, et sélectionne les plus sûrs et avantageux.

Vendre sa voiture d'occasion : quels sont les meilleurs moyens pour être payé ?

Quand on achète une voiture, on a toujours la peur de tomber sur une auto à problèmes ou que le vendeur file avec votre argent sans que vous ayez pu voir la couleur de la voiture…

Pour un vendeur, le problème est inverse, il a l'angoisse de tomber sur un acheteur disons… indélicat (pour ne pas dire un escroc), qui filerait avec la voiture et vous laisserait avec un paiement fictif, ou en bois. C'est pourquoi lorsque l'on met en vente son auto, il faut être bien au courant des différents moyens de paiement, connaître leurs avantages et leurs inconvénients.

Nous allons nous placer aujourd'hui de son côté, et voir les choses de son point de vue.

 

Plantons le décor. Vous avez réalisé 5 essais et le dernier était le bon, la personne s'engage à vous acheter votre auto.

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Première étape, recueillir des informations sur son identité (après ce sera trop tard). Une copie de carte d'identité ou de passeport est suffisante (ou bien sûr juste une reprise des informations sur papier libre), accompagnée du recueil de l'adresse actuelle et d'un numéro de téléphone. Il est d'usage également de lui demander un premier paiement, en guise de "réservation" de votre voiture, pour éviter qu'il ne disparaisse sans donner de nouvelles, et que vous vous retrouviez en porte-à-faux face à de nouveaux acheteurs, sans trop savoir quoi leur dire.

Ce n'est pas obligatoire, bien sûr, mais conseillé. Un acheteur "sérieux" qui refuserait de verser un quelconque montant ne le serait en réalité pas et pourrait vous laisser tomber pour une autre (occasion…).

Ce paiement de réservation peut tout simplement prendre la forme d'un chèque simple, que vous n'encaisserez pas, en attendant le paiement global définitif. En général, on s'accorde à dire que verser environ 10 % du prix de la voiture en guise de réservation est une sorte de norme… Il faut alors rédiger un document en double exemplaire pour prouver qu'une somme a bien été versée en guise de réservation. Mais attention aux termes employés dans ce courrier.

L'acheteur peut avoir versé des arrhes. Dans ce cas de figure, la vente du véhicule peut être annulée. Par contre l'acheteur perd ses arrhes si c'est lui qui se rétracte. Et le vendeur peut être condamné à lui verser le double si c'est lui qui se dédit. En pratique, c'est rare.

Si c'est le terme d'acompte qui est employé, les conséquences ne sont pas les mêmes. Car dans ce cas, la vente ne peut en aucun cas être annulée. Et vendeur comme acheteur peuvent être condamnés à verser des dommages et intérêts si l'un ou l'autre se rétracte. En pratique tout cela se négocie le plus souvent de gré à gré, mais en cas de litige, le terme employé fera toute la différence.

 

Ensuite il faut définir un moyen de paiement. On pense le plus souvent au chèque de banque, mais il en existe en fait de divers et variés, dont voici la liste.

 

Le paiement en liquide.

C'est le seul qui soit aussi sûr que le chèque de banque, sur lequel nous reviendrons, car vous avez le paiement concrètement entre les mains. Contrairement à une transaction entre un professionnel et un particulier, pour laquelle la somme maximale payable en liquide est de 1 000 €, il n'existe de particulier à particulier aucun plafond légal à ne pas dépasser (article L. 112-6 du Code monétaire et financier). Cependant, nous vous déconseillons d'accepter des paiements en espèces lorsqu'ils sont supérieurs à 3 000 €. Les risques de mauvais comptage augmentent, et il est aussi tout simplement risqué de se balader avec 10 000 € dans sa poche. À moins que la transaction (paiement) ait lieu au sein même de votre agence bancaire. Ce que nous vous conseillons, même pour de petites sommes. Cela permet de demander à vérifier au guichet que les coupures ne sont pas fausses, et de déposer immédiatement le liquide sur son compte.

L'avis de Caradisiac : aucun problème pour de petites sommes, d'autant plus si le paiement a lieu dans une agence bancaire. Déconseillé au-delà de 3 000 €.

 

Le chèque ordinaire

Nul besoin de vous faire un dessin, tant les cas de chèque sans provision ou de chèques volés sont courants. Ce moyen de paiement est à proscrire absolument. Et attention, un chèque peut être crédité sur votre compte, vous laissant croire que tout est ok, pour ensuite être débité après vérification et constat par votre banque qu'il est sans provision. Seule exception éventuelle : une vente qui reste dans la famille, si la confiance règne à 100 %, ce qui peut ne pas être le cas…

L'avis de Caradisiac : tout simplement à proscrire.

 

Le chèque certifié

Le chèque certifié porte une mention de certification apposée par la banque émettrice, indiquant que la somme est bloquée sur le compte de l'acheteur, la date à laquelle le chèque a été certifié, la durée du blocage de la provision et la signature d'un employé.

Mais attention, la durée de certification maximale est de 8 jours. Au-delà, le chèque certifié redevient un chèque "normal". C'est pourquoi il est presque abandonné aujourd'hui, au profit du chèque de banque. Le chèque certifié est payant pour l'acheteur (une dizaine d'euros en général).

L'avis de Caradisiac : obsolète, ce moyen de paiement est à peine plus sûr que le chèque ordinaire. À éviter.

 

Le virement bancaire

Il peut séduire par son côté simple, rapide et gratuit pour le vendeur. Mais également par son côté irrévocable. En effet, si votre compte a été crédité par un virement, la banque ne peut le débiter qu'avec votre accord. Ainsi même si le virement a été rendu possible côté acheteur par le dépôt sur son compte de chèques sans provisions ou volés, vous ne seriez pas inquiétés. Théoriquement. Car il arrive encore que certaines banques débitent votre compte sur demande de la banque de votre acheteur, lorsque cette dernière découvre que l'approvisionnement était frauduleux. Vous pourriez néanmoins vous défendre.

Mais il existe un autre risque : celui du "faux virement". Un acheteur vous affirme effectuer un virement sur votre compte. Vous lui transmettez pour cela votre RIB. Mais en réalité, il se rend avec ce RIB dans une agence de votre banque et encaisse un chèque volé ou sans provision en se faisant passer pour vous (il n'y a pratiquement aucune vérification de faite au dépôt d'un chèque, ni au niveau de la signature d'encaissement). De votre côté, si vous n'y prenez garde, vous constatez un crédit à votre compte, sans vous rendre compte qu'il s'agit d'un dépôt de chèque et non d'un virement (même si de plus en plus de banque précise l'origine du dépôt…). Vous laissez alors l'acheteur partir avec la voiture. Las, quelques jours ou semaine plus tard votre compte est débité.

Dernière difficulté, il faut, dans le cas d'un véritable virement, que l'acheteur attende qu'il soit bien inscrit sur votre compte avant que vous lui laissiez la voiture. C'est alors à lui d'avoir confiance en vous…

L'avis de Caradisiac : Moyen assez sûr dans le cas d'un véritable virement, qui est irrévocable. Mais il faut être vigilant sur la méthode et bien s'assurer qu'il s'agit d'un virement et pas d'un autre dépôt réalisé frauduleusement.

 

Le mandat

Mandat cash, mandat Western Union, on commence à être sensibilisé aux arnaques de ce type. En tant que vendeur, le risque est faible, car toute personne normalement constituée ne laissera pas partir sa voiture sans avoir l'argent entre les mains, lorsque le retrait se fait en liquide. Mais avec les propositions de paiement par mandat, arrivera toujours un moment où vous devrez avancer de l'argent, où on vous enverra une preuve de dépôt de la somme qui sera fausse, et qui pourrait vous encourager à laisser filer la voiture. Bref, vous l'aurez compris, le mandat, c'est niet ! Et ça ne marche de toute façon pas pour les paiements supérieurs à 1 500 €.

L'avis de Caradisiac : mandat cash, Western Union = 100 % arnaque !

 

Le chèque de banque

Le chèque de banque est le moyen le plus répandu aujourd'hui pour les transactions automobiles entre particuliers. Ce n'est pas un hasard, car il est avec le (vrai) virement, le moyen le plus sûr. Encore faut-il prendre des précautions, nous allons le voir.

Il est sûr, car comme son nom l'indique, il est garanti par la banque, qui est signataire du chèque, et la somme sera prélevée sur le compte de la banque, qui aura elle-même vérifié l'approvisionnement du compte de votre acheteur. Idéal, non ? d'autant que s'il est payant pour l'acheteur (entre 12 et 15 euros en moyenne), il est gratuit pour le vendeur.

Mais attention, car des chèques faux ou volés peuvent circuler. Il faut donc mener certaines vérifications. Tout d'abord le chèque doit comporter un filigrane visible en transparence mentionnant "chèque de banque", il doit également être signé de deux personnes. Mais ce n'est pas tout. Dans l'idéal, il faut vérifier par vous-même la validité du chèque. Soit en l'ayant en main et en appelant l'agence émettrice (vous aurez pris soin de trouver vous-même les coordonnées dans un annuaire ou sur le Web, pour ne pas risquer de tomber sur un complice en appelant le numéro inscrit sur le chèque…), il faut alors réaliser la transaction aux jours d'ouverture des agences. Soit, si la transaction a lieu un week-end ou un jour férié, vous faire envoyer un scan ou une photo du chèque, et mener les mêmes vérifications. Dans la plupart des cas, les agences ne feront pas de difficultés pour vous confirmer (ou pas) la validité du chèque, si vous expliquez que c'est pour la vente de votre voiture et que vous souhaitez vous assurer de la validité du moyen de paiement. Certaines banques fonctionnent avec des plateformes téléphoniques. Dans ce cas, c'est plus compliqué, mais le conseiller que vous aurez en ligne pourra dans ce cas contacter l'agence ou vous orienter vers la personne compétente.

L'avis de Caradisiac : un moyen de paiement très sûr, mais seulement après les vérifications idoines.

 

Les nouveaux acteurs digitaux proposant le paiement via un compte séquestre

De nouveaux acteurs se sont lancés dans la sécurisation de la vente d'un véhicule d'occasion. Il s'agit de sociétés qui œuvrent sur internet ou sur des applications mobiles. Leur concept ? Bloquer l'argent sur un compte séquestre, un peu comme lors d'une transaction immobilière chez un notaire.

Ce type de paiement peut être demandé soit par l'acheteur, soit par le vendeur. Le principe est simple, l'acheteur verse le montant de la transaction par virement sur le compte de l'organisme. Il obtient un code. Il transmet ce dernier à l'acheteur au moment de la transaction, ce qui déclenche le paiement.

Avantages : les coordonnées des deux parties sont vérifiées au moment de l'inscription sur les plateformes (RIB, pièce d'identité, justificatif de domicile). Les fonds sont sécurisés. Le paiement est effectué par virement.

Inconvénients : il faut s'inscrire. C'est plus fastidieux et long au préalable pour le vendeur qui doit fournir des documents, et attendre 24 heures que le compte soit validé, tout comme l'acheteur. Les frais sont assez élevés (entre 25 € minimum et 40 €, répartissables entre acheteur et vendeur), alors qu'un chèque de banque coûte en moyenne moins de 15 €.

Pour le moment, deux acteurs se sont lancés sérieusement sur ce marché : Depopass (filiale de la BPCE et de Carboat Media, qui édite Caradisiac) et Paycar.

L'avis de Caradisiac : très sécurisant, sans risque et parfait pour une transaction automobile. Mais fastidieux au moment de l'inscription, et cher !

 

BILAN

Vous aurez fait le tri par vous-même. Les meilleurs moyens pour être payé lors de la vente de sa voiture sont le chèque de banque (avec vérifications), l'argent liquide (pour les sommes inférieures à 3 000 € et si possible en agence) et les nouveaux moyens de paiement via des intermédiares sécurisant la transaction (mais c'est cher et fastidieux). Les autres moyens de paiement sont à proscrire.

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