Voiture de fonction - Bien choisir une carte de carburant

Régler son carburant avec une carte spécifique, rien de plus simple : il suffit de rentrer un code secret et le kilométrage au moment du plein. Sans argent à avancer ni notes de frais à remplir, le système ne manque pas d’avantages pour l’employé. Mais dans la jungle des cartes carburant, toutes ne sont pas aussi pratiques, les règles d’utilisation fixées par les gestionnaires de flottes peuvent être limitatives et surtout, cela leur permet de suivre de près les déplacements comme un fil à la patte, ce qui peut déranger certains.

 1- Les prestataires

De nombreux prestataires proposent leur carte, qui sera affectée à un conducteur ou bien à un véhicule. Les pétroliers étaient les premiers à offrir ce type de services, mais cela implique généralement d’être limité aux marques du même groupe. Par exemple, la carte Total Fleet permet l’accès aux quelque 3 600 stations du réseau Total, Total Access et Elan. Idem pour les supermarchés, qui offrent eux aussi ce type de prestations dans leur réseau (Intermarché, Carrefour…).

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Pour élargir le champ des stations accessibles, il existe aussi des cartes multi-réseaux comme la Ticket Fleet Pro de Edenred (3 200 stations accessibles en France, dont 1 800 à prix discount : Auchan, Agip, Avia, BP, Carrefour, Cora, Dyneff, E.Leclerc, ENI, Esso Express, Esso, Shell). La carte Easyfuel permet quant à elle de regrouper les réseaux Intermarché et Shell, Esso, BP, Avia, E. Leclerc (3 670 stations). La carte DKV (commercialisée par Sodexo) propose pour sa part 3 000 stations-service (BP, Avia, Agip, Shell, E. Leclerc, Esso…). Selon la carte choisie, le maillage de stations sera plus ou moins étendu. Il convient donc pour l’entreprise de choisir la carte la plus adaptée aux trajets (locaux, régionaux, nationaux…) de ses employés, ceci afin d’éviter qu’ils aient à faire des détours pour trouver la bonne station, ce qui est consommateur de temps comme de carburant.

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  2- L’usage

Les cartes de carburant sont un outil de gestion pour les entreprises qui savent ainsi directement quelle est la consommation de l’employé. Elles représentent un coût pour l’entreprise (ces cartes sont sur abonnement) mais en compensation, elles offrent souvent une petite réduction sur le tarif à la pompe.

Cela permet aussi de plus facilement suivre les consommations des employés et de juger de leur niveau d’éco-conduite, ce qui est aussi perçu par certains comme un moyen de surveillance…

3- Les limitations possibles

L’usage d’une carte de carburant peut être encadré de plusieurs manières. Ainsi, l’employeur peut définir une zone délimitée où il est possible de faire le plein (ce qu’on appelle « geofencing »), il peut définir un plafond de consommation, n’autoriser qu’un seul type de carburant, voire définir des jours de la semaine et même des horaires d’usage de la carte, selon les critères d’usage de la voiture en question…

4- Les services associés

Une carte carburant permet généralement de régler également différents services associés. Ainsi, sont parfois compris l’achat en station de liquide lave-glace ou d’huile, le lavage, voire dans certains cas, le parking, le péage, certaines opérations d’entretien, les pneumatiques et même l’accès à des bornes de recharge électrique. Certaines cartes peuvent fonctionner aussi hors des frontières de l’Hexagone.

 Bilan

En bref, le bon choix pour une carte carburant dépend de la zone géographique des trajets (quel réseau est près de chez vous) et des services associés (péages, services de gestion pour l’entreprise, etc.). Pratique et simple d’utilisation, une carte d’essence facilite la vie des gros rouleurs à quelques conditions : que le réseau lié à la carte soit bien représenté dans les zones de roulage, que son usage ne soit pas trop restreint et que des prestations annexes étendent ses fonctionnalités. Le prix à payer est un suivi plus précis de l’employeur mais les employés qui font un usage normal de leur carte n’ont aucune raison d’y trouver un désavantage.