Commençons tout d'abord par rappeler que les classements du contrôle technique ne sont PAS des classements fiabilité. Une voiture avec une boîte prête à lâcher, un joint de culasse à la limite de la rupture, ou des roulements fragiles peut tout à fait passer un contrôle technique haut la main, quand un modèle ultra-fiable peut être recalé pour une ampoule grillée, et donc à cause de la négligence du propriétaire. Il faut surtout y voir un état à un instant donné de l'état de sécurité du parc roulant français, et du soin global au niveau de l'entretien. Mais aussi de la façon, bonne ou mauvaise, dont vieillissent les autos d'aujourd'hui.

Cela posé venons-en au fait.


Ainsi, en 2013, ce sont 23,26 millions de CT qui ont été réalisés en France par 6 130 centres. Dont 18 801 181 visites techniques périodiques, celles qui nous intéressent. Dans le détail, ce sont 16,21 millions de visites pour les véhicules particuliers, 2,46 millions pour les véhicules utilitaires légers, 111 674 pour les véhicules "soumis à réglementation spécifique (GPL etc.) et 18 965 pour les véhicules de collection. Cela représente une progression de 3,22 % par rapport à 2012.


Le taux de contre-visite est à nouveau en baisse, et pas qu'un peu. Il s'établit à 19,05 % en 2013, contre 20,4 % en 2012 pour les véhicules particuliers. Pour les VUL, il est de 23,41 %, contre 24,54 %. Au total, il est donc en moyenne de 19,63 % contre 20,96 % en 2011. Une forte baisse, qu'il est bien difficile d'attribuer à un réel assainissement du parc, puisque par ailleurs certaines études laissent à penser que l'entretien est de plus en plus négligé en cette période de crise. On pense plutôt à une clémence accrue des contrôleurs, pour ne pas mettre certaines personnes précaires dans de plus grandes difficultés encore.


Si l'on considère les 10 grandes familles de défauts (hors véhicules GPL) pouvant mener à contre-visite, ce sont toujours les mêmes qui occupent les 3 premières places, à savoir :

  • 1/Les liaisons au sol. Première cause en 2012, elles restent en tête. On les retrouve dans 9,79 % des cas.
  • 2/L'éclairage, la signalisation. Deuxième cause en 2012, elle garde le deuxième rang. On les retrouve dans 8,94 % des cas.
  • 3/Le freinage. Une place équivalente à 2012, et un défaut retrouvé dans 5,74 % des cas.


Nous n'avons pas tenu compte de la fonction Gaz, qui ne concerne que les véhicules GPL, mais qui entraîne tout de même 17,29 % de contre-visites !


L'âge moyen du parc contrôlé ne cesse de s'accroître. De 10,9 ans en 2011, il est passé à 11 ans en 2012, et maintenant 11,1 ans pour les véhicules particuliers (pour mémoire, il était de 9,7 ans en 2000).


Au hit-parade des départements les mieux lotis en terme de contre-visites, on retrouve toujours les mêmes, avec une inversion entre Haute Corse et Corse du sud :

  • 1/Haute Corse : 12,04 % de contre-visites (12,24 % en 2012)
  • 2/Corse du sud : 13,20 % de contre-visite (10,44 % en 2012)
  • 3/Val d'Oise : 13,43 % de contre-visites (14,80 % en 2012)


Et pour les pires, le trio est également identique à 2012, avec une inversion entre le dernier et l'avant dernier :

  • 1/Guadeloupe : 34,14 % de contre-visites (37,12 % en 2012)
  • 2/Mayotte : 38,81 % de contre-visites (50,76 % en 2012)
  • 3/Guyane : 43,38 % de contre-visites (47,32 % en 2012)


Je suis sûr que vous êtes maintenant impatients de savoir quels sont les résultats par catégorie, et modèle par modèle. Alors voyez pages suivantes.


Pour ceux qui sont intéressés, voici le lien pour consulter le résumé du bilan annuel 2013.

Pour ceux qui sont encore plus fans de chiffres, voici le lien pour consulter le bilan annuel détaillé 2013.


Source : UTAC-OTC.