Alors que le marché est dominé par les motorisations diesel, Saab n’en propose qu’une seule et trois essence. Bizarre et surtout peu adapté à la demande. En essence, on trouve donc le 2.0 t (150 ch), le 2.3 t(185 ch) et 2.3 T (260 ch). En diesel, le seul choix possible est le 1.9 TiD de 150 ch qui remplace le 2.2 TiD de 120 ch. C’est un moteur bien connu puisqu’il équipe déjà de nombreux modèles du groupe GM mais également Fiat.

Essai - Saab 9-5 : grandeur en décadence

Une nouvelle fois, ce moteur s’est montré relativement convaincant même s’il est peu discret et nous a gratifié d’une sonorité de plus en plus envahissante lors des phases d’accélération. Situation identique à froid où nous avons constaté des claquements importants mais également quelques remontées au niveau du levier de vitesses et du pédalier. Développant 150 ch à 4 000 tr/min et un couple de 320 Nm entre 2000 et 2750 tr/min, le 1.9 TiD amène la Saab 9-5 à une vitesse maximale de 205 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 10,1 s. Des performances correctes mais qui sont loin d’égaler celles des autres berlines allemandes du même segment. On regrettera également que le couple ne soit présent que sur une plage aussi restreinte et que la Saab 9-5 ne soit disponible qu’avec une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports alors que la concurrence dispose désormais d’un 6e rapport. Pas très pénalisant en agglomération mais plus gênant sur voie rapide. La consommation est pour sa part grandement acceptable puisque la moyenne de notre essai a tourné aux environs de 8 litres.


La Saab 9-5 Biopower : une motorisation citoyenne

Essai - Saab 9-5 : grandeur en décadence
Saab est l’un des rares constructeurs dans ce segment avec Mercedes et Lexus à avoir à son catalogue une alternative écologique avec un 2.0 T de 180 ch qui a la grande originalité de pouvoir fonctionner indifféremment à l’essence ou à l’éthanol et dans n’importe quelle proportion de mélange, ce sans aucun réglage préalable, dans le cas ou l’éthanol ne serait pas disponible. Basé sur le 2.0 T de 150 ch, la version biopower est par conséquent plus puissante (+30 ch) mais aussi plus coupleuse avec 280 Nm contre 240 Nm pour l’essence ; soit une augmentation de la puissance de 20 % et de 16 % concernant le couple. Concrètement, cela se traduit par de meilleurs chronos avec un 0 à 100 km/h abattu en seulement 8,5 secondes contre 9,8 pour l’essence. De quoi réconcilier les défenseurs de l’ environnement et les amateurs de sportivité.

Des passagers malmenés

Si le moteur se montre satisfaisant, le comportement de la Saab 9-5 nous a globalement déçu et c’est sûrement dans ce domaine que le poids des ans se fait le plus sentir.

Essai - Saab 9-5 : grandeur en décadence

Malgré des améliorations apportés au châssis (nouveaux amortisseurs, ressorts et barres anti-roulis), la Saab 9-5 se montre beaucoup plus à son aise sur les autoroutes que sur les routes sinueuses où elle fait preuve d’un côté pataud dû notamment à une direction imprécise et à un amortissement typé confort qui laisse toutefois ressentir aux occupants, la moindre saignée sur la route. Conséquence, à la moindre courbe, les passagers sont ballotés de droite à gauche sans ménagement. Estomac sensible s’abstenir. Même si cela est peu agréable, ces défauts ne signifient pas pour autant que la Saab 9-5 soit dangereuse car elle est pourvue de nombreuses aides électroniques dont l’ESP de série qui pallie tout excès d’optimisme.

Mesurant 4,81 m, la Saab 9-5 demande également quelques précautions en agglomération en raison notamment de l’absence de radar de recul.