D’abord les chiffres : ce sont 804 véhicules qui ont été incendiés la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Il y en avait eu 940 lors du passage à 2015. Le signe d’un apaisement social ? Pas vraiment. Un état d’urgence, des festivités réduites à la portion congrue sur la plupart du territoire et la présence de 11.000 policiers, gendarmes et pompiers mobilisés à Paris et sa petite couronne, contre 9.000 en 2014... Voilà les ingrédients d’une statistique à la baisse.

De là, deux façons de voir les choses : la première qui consiste à dire que c’est en montrant des forces de l’ordre que l’on a la paix publique. La seconde au travers de laquelle on peut se demander comment il peut encore y avoir 804 véhicules incendiés dans une ambiance sécuritaire maximale. Plus de 100.000 gendarmes et policiers étaient ainsi mobilisés pour la nuit du Nouvel An, une sécurité renforcée en plein état d'urgence face à une menace djihadiste toujours très élevée.

Enfin, le nombre d'interpellations a été deux fois plus important qu'il y a un an et a concerné 622 personnes, dont 368 ont été placées en garde à vue. Pour quelle réponse pénale ?