Tout cela est fini ! Le rajeunissement complet de la gamme diffusée sous le seul label AMC, puis quelques beaux succès sportifs avec une Javelin avec laquelle Mark Donehue se joua des Mustang et autres Camaro, et enfin la fusion avec Jeep en 1970, font naître de nouvelles ambitions. Après avoir lancé sur le marché une première "compacte", la Gremlin dont lignes anguleuses et agressives ne font pas l'unanimité, AMC décide d'aller encore plus loin et de jouer à fond la carte de la différence. Un choix dicté par le vice-président de la firme, Richard Teague qui cumule ces hautes fonctions avec celle de directeur du style et du bureau d'études. Il va ainsi offrir une totale liberté de création à ses collaborateurs avec pour seule contrainte... l'obligation de concevoir une voiture différente de tout ce que l'on connaît alors ! L'idée de départ (en février 1971) est de créer une petite voiture maniable dont les dimensions intérieures offriraient à ses occupants un nouveau plaisir de rouler et un confort supérieur à la moyenne. En bref, il s'agit de donner envie aux Américains de rouler dans une petite voiture sans qu'il en éprouve de la honte et encore moins la crainte de déchoir de leur condition sociale. Pour ce projet ambitieux, de nombreux dessins inédits (dont plusieurs études de véhicule monocorps) sont élaborés avant qu'une silhouette de berline classique ne soit retenue. Une ligne classique mais certainement pas conventionnelle. De dimension européenne avec ses 4,35 mètres de long, la Pacer se distingue par sa largeur inusitée (près de deux mètres) et par son vaste dôme vitré à l'arrière. Imposante mais finalement plutôt fine avec son petit capot plongeant (elle devait recevoir initialement un moteur à piston rotatif Wankel de faible dimension), elle tient davantage de la capsule spatiale que de l'automobile.

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