Le soja est l'émeraude précieuse de l'Argentine : il lui rapporte 11 milliards de dollars à l'exportation, soit la première source de devises pour ce pays de tradition agro-alimentaire. La Chine est son premier client. En 2007, la production de soja devrait atteindre les 45,5 millions de tonnes contre 35 millions en 2002. A l'avenir, la production pourrait atteindre les 60 millions de tonnes. Les surfaces destinées à cette culture sont de plus en plus importantes : en 1997, 6 millions d'hectares, en 2007, 15 millions. L'Argentine peut dire merci aux biocarburants ! Jorge Weskamp, président de la Bourse de commerce, explique que "la demande de biocarburants, éthanol et biodiesel, ne feront que renforcer cette tendance, véritable opportunité de développement pour l'Argentine. Les experts ne croient pas que le maïs dont le prix a pourtant doublé en un an vienne détrôner le soja dans ses bastions de la "pampa" argentine. La vocation de l'Argentine dans le domaine des biocarburants, c'est le soja." Les problèmes rencontrés par les producteurs de soja : l'interventionisme du gouvernement, les taxes qu'il leur impose (chaque tonne de soja exporté est taxée à hauteur de 27,5%, ce qui rapporte environ 2,75 milliards de dollars par an) et les aléas climatiques de plus en plus fréquents (3,5 millions d'hectares de terres cultivées ont été inondés début avril dans la province de Santa Fe). Le soja sera chouchouté : c'est l'or vert latin.

Source : AFP