1- Comment fonctionne le système du bonus/malus ?

Chaque nouvel assuré dispose d'un capital initial de 100. Il se voit attribuer 5% de bonus par année sans sinistre responsable, pour arriver à 50% de bonus au bout de 13 ans sans sinistre. Un bonus que la Ligue des droits de l'assuré estime être « un leurre ». « On n'en profite que très rarement car la prime de référence augmente tous les ans, diluant ce bénéfice, explique Jean-Louis Legros, son président. Certaines compagnies proposent d'ailleurs un super-bonus qui peut aller jusqu'à 65%. Un geste commercial « qui n'est pas dans le code des assurances », précise la Ligue des droits de l'assuré.

Par ailleurs, les heureux détenteurs d’un bonus de 50% depuis plus de trois ans ne se verront pas appliquer de malus au premier accident responsable. En revanche, pour les autres, le malus se monte à 25% à chaque sinistre responsable, sans pouvoir dépasser 3,5 fois le montant de la prime.

 

2- Quel est le montant de la surprime jeune conducteur ?

La note est salée, puisque la surprime est de 100% pour une durée de deux ans. Au terme de la première année sans sinistre, elle est divisée par deux. Tout comme elle peut être ramenée à 50% ou supprimée dès le premier jour dans le cas d'un permis obtenu dans le cadre de la conduite accompagnée. Les conditions peuvent être meilleures si l'assureur est le même que celui des parents. Hyperassur recommande d'ailleurs au jeune conducteur « de se nommer comme conducteur secondaire sur le contrat de ses parents et d’attendre deux ans. En contrepartie, ses parents paieront un petit complément. Après deux années d’assurance sans sinistre responsable, le jeune pourra s’assurer avec un bonus de 10% à son nom ».

 

3- Pour combien de temps suis-je engagé ?

Pour un an et le contrat est reconduit tacitement à la date anniversaire. Pour le résilier, il faut envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception au moins deux mois avant l'échéance, « A condition de bien repérer la date d'échéance principale du contrat », souligne Jean-Louis Legros. La loi Châtel permet de résilier dans les 20 jours suivant l'envoi de l'avis d'échéance. « Attention à penser à conserver l'enveloppe, le cachet de la poste faisant foi », indique-t-il. Si vous ratez la date, vous rempilez pour un an.  Si vous n'avez pas reçu votre avis d'échéance ou après la date anniversaire, vous pouvez résilier à tout moment.

 

4- Est-il possible de négocier le montant de sa prime ?

Les disparités tarifaires sont extrêmement fortes, notamment auprès des agents généraux dont les prix ne sont pas fixes, alors n’hésitez pas à tenter votre chance. Par ailleurs, pensez à renégocier un contrat lié depuis longtemps à une voiture ancienne, dont la prime ne sera plus en adéquation avec sa valeur.


5- Est-il intéressant de passer par un courtier ?

« Pourquoi pas, les tarifs peuvent être intéressants, explique Jean-Louis Legros. Ce sont souvent des clients “malussés” ou qui ont des difficultés à s'assurer qui s'adressent à eux. Et dans ce cas, c'est parfois très cher. Mieux vaut alors s'adresser au Bureau central de tarification ».

 

6- Est-ce que j'ai intérêt à regrouper tous mes contrats

(habitation, auto, voire santé) ?

Cela peut être séduisant financièrement. Pourtant, la Ligue des droits de l'assuré le déconseille : « Il ne faut pas mettre tous les oeufs dans le même panier, sauf si la tarification est très intéressante. » Et de recommander dans ce cas « de souscrire une protection juridique autonome. Cela peut être utile, si votre banquier est aussi votre assureur par exemple, en cas de litige avec votre contrat ».


 7- Quel crédit accorder aux comparateurs ?

Hyperassur, Assurland, Le Lynx… nombreux sont les comparateurs, souvent suspectés de favoriser un assureur plutôt qu'un autre. Tanguy Thévenet, directeur général d'Hyperassur, s'en défend : « Nous restituons fidèlement les tarifs qui sont calculés par les assureurs eux-mêmes. Et nous contribuons à desserrer l'étau entre ces derniers et les assurés. » Pour vérifier, il suffit de faire une même simulation auprès de plusieurs comparateurs. D'autant que, selon la Ligue des droits de l'assuré, « c'est une piste. Ils sont notamment utiles pour renégocier son contrat à des conditions plus avantageuses, souvent réservées aux nouveaux clients. »


 8- Les assureurs "directs" offrent-ils des prestations analogues ?

Oui pour les garanties, puisqu'ils sont presque tous filiales de grands groupes : AXA pour Direct Assurance, Macif pour idMacif, etc. Le mieux est de comparer le contrat proposé par la maison mère et celui de sa filiale « directe ». En revanche, pour le service, le tableau est plus sombre. « Nous sommes un peu échaudés. Les tarifs sont certes attractifs, mais en cas de sinistre, le service est dégradé. On n'a affaire qu'à une plateforme téléphonique, sans interlocuteur attitré », déplore Jean-Louis Legros. Qui met en garde : « Pour séduire, un tarif inférieur au tarif de référence est appliqué. Et au premier sinistre, il peut être augmenté sensiblement. Il faut donc bien lire les conditions particulières, qui vous engagent sur un an, mais aussi les conditions générales. » Idéalement avant de signer le contrat ! Un coup d'oeil vigilant s'impose également sur le montant des franchises, « notamment pour les dommages causés aux tiers ».

 

9- Aucun assureur n'accepte de m'assurer, comment faire ?

Il faut saisir le Bureau central de tarification lequel imposera à l'assureur de votre choix de vous assurer. Mais il ne peut le faire que pour un contrat de responsabilité civile. Si votre contrat a été résilié, faites vite, car il faut compter deux à trois mois de délai pour se faire assurer par ce biais.

 

10- Que penser de l'assurance au kilomètre ?

Elle peut être intéressante pour les petits rouleurs (moins de 10.000 km par an). Dans ce cas, l'économie peut atteindre 25%. Mais gare à ne pas dépasser le kilométrage indiqué sur le contrat, au risque de voir la facture déraper. Après il faut accepter, dans certains cas, de voir un mouchard – qui fait le relevé kilométrique- installé sur son véhicule. Dans tous les cas, une comparaison avec des contrats « classiques » s'impose.


 11- Faut-il souscrire la garantie du conducteur ?

« Elle est indispensable, souligne-t-on à la Ligue des droits de l'assuré. Elle devrait même être obligatoire légalement ». Effectivement, en cas d’accident responsable, le conducteur est le seul exclu du bénéfice de la garantie obligatoire en responsabilité civile. Certes, une garantie « dommages corporels » est de de plus en plus fréquemment incluse dans les contrats tous risques, mais pas au tiers. C’est pourtant une option dont il ne faut pas faire l'économie. Au contraire, mieux vaut privilégier celles dont le plafond est élevé. Ce dernier oscillant le plus souvent entre 100.000 et 500.000 euros, on peut considérer que 400.000 euros est une bonne base..

 

12- Dois-je souscrire une assurance au tiers ou tous risques ?

En général, une garantie tous risques est recommandée pour les véhicules neufs ou récents. Mais, par exemple, pour une voiture de dix ans en bon état, bien entretenue, cela peut aussi se justifier. « D'autant que l'écart de cotisation, pour une personne qui a beaucoup de bonus, n'est pas toujours important », précise Jean-Louis Legros.

 

13- Faut-il souscrire la valeur de remboursement majorée ?

Pour Hyperassur, « cette option est intéressante si l’on a souscrit un crédit pour acheter son véhicule et si on a un risque de vol assez élevé ». Dans ce cas, le remboursement se fait sur la base du prix d'achat ou d'une valeur majorée de 20%. Attention, elle est souvent incluse dans une garantie tous risques ou vol-incendie pour les véhicules de moins de six mois. 

 

14- L'assistance zéro kilomètre vaut-elle le coup ?

Généralement, l’assistance comprise dans un contrat d’assurance prévoit une intervention si la panne se produit au-delà de cinquante kilomètres de votre domicile. L’assistance zéro kilomètre vous permet d’être dépanné dans ce rayon où vous n’êtes pas couvert par votre assurance « normale ». Elle est donc utile pour les assurés qui ne parcourent que quelques kilomètres par jour ou dont le travail est à moins de cinquante kilomètres du domicile. Pensez à vérifier au préalable que vous n'en bénéficiez pas via d'autres contrats d'assistance ou via une garantie constructeur.  Bien entendu, en cas d'accident, dans la majeure partie des cas, les compagnies n'appliquent pas de franchise kilométrique.

 

15- Quels sont les risques à rouler sans assurance ?

Rouler sans assurance est interdit et passible d'une amende de 5e classe et d'une suspension de permis. C’est de plus très risqué : en cas d'accident responsable, il faudra supporter l'intégralité des frais consécutifs, tant matériels que corporels. « Le Fonds de garantie indemnisera les victimes, mais se retournera contre l'auteur de l'accident, qui devra en supporter toute la dette, met en garde Jean-Louis Legros. Les risques sont énormes ». D'où l'intérêt de saisir le Bureau central de tarification.

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L'info en plus :

La LDDA , la ligue des droits de l'assuré est une association de bénévoles qui peut vous aider si vous êtes confronté à des problèmes d'assurance.