En France, le ministère de l'Ecologie travaille aussi sur l'aspect environnemental des fêtes de fin d'année organisées par les collectivités locales !

L'année dernière, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a voulu que l'ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) mène une étude afin de mesurer les impacts environnementaux des fêtes de fin d’année et puisse proposer des recommandations afin d'accompagner les élus vers un Noël plus responsable. L'objectif est que cette période festive ne soit plus synonyme de gaspillages et d’atteintes à l’environnement. Vous êtes sûrement d'accord avec cette optique !

Cette étude a débuté en décembre 2007 : elle a été effectuée sur 10 villes françaises. Elle s'est déclinée autour de 4 principaux thèmes, sources d'émissions polluantes : les transports, l’énergie, les déchets et les achats. L’ADEME publie les premiers résultats. Voici les bonnes pratiques qui ont été identifiées :

1) Les transports : il est important de faciliter les transports alternatifs pour l’accès au centre-ville. L’attraction vers les centres-villes est forte pendant cette période et occasionne de nombreux déplacements en voiture individuelle. Les mesures à adopter : la promotion des déplacements en transports publics (gratuité ou tickets longue durée) ; la mise en place de dessertes spécifiques du centre-ville ; la mise en place de parking relais en périphérie.

2) L’énergie : les collectivités locales égayent les centres-villes et les rendent attrayants avec l’utilisation de décorations lumineuses et le renforcement des éclairages publics. Il convient donc de diminuer l’énergie consommée par les éclairages de Noël et les émissions polluantes en limitant les durées et le périmètre d'éclairage, en installant des LED, en sensibilisant les habitants, les commerçants et les exposants du marché de Noël, et en limitant les puissances installées pour les chalets dans les marchés de Noël.

3) Les déchets : le but est de produire moins de déchets. Les décorations de Noël en ville peuvent introduire des éléments susceptibles d’avoir une durée de vie courte, augmentant alors la production de déchets de la collectivité. Les actions qui doivent être menées : la distribution de sacs à sapin, la replantation des sapins enracinés et, sur le marché de Noël, la sensibilisation des exposants, l'utilisation de verres consignés pour les ventes de boissons et l'instauration d'une collecte sélective sur la voie publique.

4) Les achats : l'idéal est de mieux consommer en achetant plus responsable. La période de Noël est une période de très forte consommation : elle est donc propice pour communiquer sur des achats moins générateurs de déchets et d’impacts. Les bonnes pratiques : la vente de produits locaux ou fabriqués artisalement ; l'installation de chalets en bois pour le marché de Noël, réutilisés chaque année ; l'insertion de clauses environnementales dans les achats d’illumination ou la constitution de colis de Noël ; la sensibilisation des habitants et visiteurs du marché de Noël.

Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué que les résultats de cette étude donneraient lieu à la réalisation d’un guide pratique et d’une Charte d’engagement à destination des élus qui seront présentés début 2009. D'après elle, les prochains Noël seront ainsi des fêtes pour l’environnement !

En ville, comment organiser les fêtes de fin d'année en polluant moins ?

(Source : ADEME Photo : Séverine Alibeu)