Ce n'est pas une surprise, rien ne va plus chez General Motors : 10.6 Milliards de pertes - l'équivalent des PIB du Congo et du Sénégal réunis. Ajoutons à cela que le groupe prévoit une baisse de ses parts de marché en Amérique du Nord, son marché principal, et vous avez une image fidèle de la situation financière : désastreuse. Il fallait réagir, même si on est en droit de se demander s'il n'est pas déjà trop tard.

Dans le but de réduire les coûts structurels, GM prévoit de licencier 7% de ses effectifs en col blanc, au nombre de 36000, soit 2500 suppressions de poste de cadres. Une aide à la reconversion sera proposée : "Notre but est de traiter les employés dont nous nous séparons avec dignité et respect", a déclaré le porte-parole Robert Herta. Sur les 30 000 annoncés, il reste donc 27500 postes menacés chez les ouvriers, probablement localisés dans les 12 sites (gloups) dont la fermeture est prévue avant 2008. Le groupe américain tente aussi de conclure un accord avec le syndicat United Auto Workers pour permettre le départ en préretraite de plus de 100 000 salariés.

Des rumeurs courraient au sujet de la cession de la division financière du groupe pour un montant de 15 Milliards de dollars, ce qui aurait pu donner une bouffée d'oxygène au constructeur, mais le groupe a démenti. Le second constructeur mondial peut-il faire faillite ?