Les avancées en termes de réduction des polluants et autres gaz à effet de serre ont souvent mené à une hausse des tarifs en après-vente et à une complexité des autos toujours plus grande. Pour les constructeurs, ces normes environnementales sont coûteuses et selon le cabinet d'analyse ISI Automotive, la prochaine étape, qui a été fixée à 2022 par Bruxelles (on le rappelle, il faudra que la moyenne des constructeurs soit sous les 95 g/km, sauf dérogations spéciales pour les marques à faible volume), devrait coûter cher aux constructeurs. ISI estime en effet que pas moins de 12,8 milliards d'euros seront alloués en Europe uniquement pour répondre à cette norme.


Dans son rapport, ISI estime que les avancées « faciles », comme le downsizing (qui ne s'est pas réellement montré très convaincant, avouons-le), les pneumatiques à faible résistance, le recyclage des gaz d'échappement EGR (pièce qui devient d'ailleurs plus un problème qu'autre chose passé un certain nombre de kilomètres) ou encore les petites améliorations aérodynamiques sont déjà largement épuisées et qu'il faudra maintenant de bien plus gros efforts pour réduire encore les émissions de CO2. Les petits « artifices » ne suffiront donc pas, et si vous pensiez que vos moteurs étaient complexes, vous n'avez probablement pas fini de vous plaindre.


Toujours selon ISI, les prochaines générations de véhicules demanderont un extra d'environ 1000 € rien qu'en ingénierie. Ce chiffre pourrait même monter à plus de 1200 € si l'Europe décidait de descendre la barre à 80 g/km dans la prochaine décennie.