Le spin-off de Rivian veut réinventer le vélo électrique et cette fois, ça pourrait fonctionner
Voici le TM-B, un vélo électrique modulable avec un système de transmission sans friction, lancé par la société Spin-off de Rivian, concurrent de Tesla et développé comme une voiture électrique (ou un iPhone).

Et si on insufflait de l’automobile dans le vélo ? C’est l’idée de Chris Yu, ancien ingénieur de chez Specialized (s’il vous plaît), qui préside ALSO, l’entreprise indépendante de Rivian entièrement dédiée à la mobilité.
On connaissait Rivian pour ses gros pick-up électriques et ses SUV costauds, mais visiblement, il restait dans un coin du bureau d’études quelques ingénieurs qui rêvaient de guidons et de pédales. Résultat : ils ont fondé ALSO, une entreprise totalement indépendante qui s’attaque au marché du vélo électrique avec la même ambition que Rivian dans l’automobile : tout réinventer. Leur premier bébé, le TM-B, pourrait bien changer la façon dont on conçoit le vélo à assistance électrique. Ou du moins, tenter de le faire.
Une plateforme plutôt qu’un vélo, mais un vélo tout de même
ALSO ne parle pas d’un vélo, mais d’une plateforme. Le TM-B est en effet modulable à l’extrême : selle classique, banc, version cargo ou sportive, tout se démonte et se recompose en quelques secondes via un simple module de commande. On peut même imaginer un vélo familial où chacun a son profil associé à sa selle. Malin, car ça permet de ne vendre qu’une seule taille de vélo, donc un seul cadre, tout en l’adaptant à tous les profils.

Roues, garde-boue, couleurs, accessoires : tout est modulable. De quoi transformer le même vélo en vélo de ville, VTT de loisirs ou vélo-cargo. Les roues sont en 24 pouces et le vélo est tout suspendu.

Le résultat est tout de même discutable sur le plan esthétique et je suis bien curieux de voir ce que donne la géométrie, bien que les gens paraissent heureux de faire du VTT avec dans la vidéo de présentation.
Mais le plus intéressant se passe au niveau du pédalier.
Pédalage virtuel, accélération bien réelle
Sous le capot — pardon, sous le cadre —, ALSO propose un système de « pedal-by-wire ». Autrement dit, il n’y a plus de chaîne mécanique, mais un système où pédaler génère de l’électricité, qui alimente ensuite le moteur. Une sorte de simulateur de vélo (comme celui de votre salle de sport) qui n’a pourtant rien de factice : le système ajuste automatiquement la résistance et la puissance selon la cadence du cycliste et votre pédalage injecte de l’énergie dans le moteur. Mais il n’a aucune action directe sur la roue arrière.

Ceci doit générer une expérience fluide, sans vitesses à passer, et surtout, une accélération qui envoie. Quelque chose qui rappelle les voitures électriques. Mais quid de la sensation de pédalage ?

ALSO revendique 180 Nm de couple et une assistance jusqu’à 10 fois la puissance du cycliste via deux modes (normal ou sport). Nous sommes très proches du scooter électrique à pédales.
Forcément, l’ALSO TM-B tombe dans la catégorie Speedbike. D’ailleurs, nous en avions essayé sur Caradisiac et l’expérience était assez jouissive.
USB-C : le vélo qui se recharge comme un MacBook
Oui, il aura fallu attendre 2026 pour qu’un fabricant propose un vélo se chargeant en USB-C.
Le TM-B accepte la recharge sur n’importe quel chargeur compatible jusqu’à 240 W. Le bloc d’origine remplit la batterie de 800 Wh en un peu plus de trois heures. Pas de charge ultrarapide, mais la possibilité de recharger chez soi, au bureau, ou même chez belle-maman, avec le câble de son ordinateur.

La batterie est amovible et peut servir de powerbank géante pour alimenter un téléphone ou un ordinateur portable, comme l’a proposé Lemmo.
Le vélo connecté et impossible à voler ?
Sans activation, le pédalier du vélo tourne dans le vide, la roue arrière se bloque et le GPS reste actif pour le localiser. Chaque composant est aussi marqué électroniquement, ce qui le rend presque impossible à utiliser sur un autre vélo du constructeur. Nous sommes très proches d’un iPhone. Ce qui fait, décidément, beaucoup de similitudes.

D’ailleurs, tout est contrôlable depuis l’application, également développée en interne, comme Tesla ou Rivian.
Côté tarif, il y aura trois déclinaisons. Il faut compter 4 500 dollars pour l’édition de lancement au printemps 2026 dans son pays d’origine. Le TM-B Performance (c’est original) arrivera un peu plus tard au même prix. Enfin, une version un peu plus abordable suivra, peut-être dans la seconde moitié de 2026. Les précommandes sont ouvertes, mais seulement aux USA pour le moment.

Bonus geek : un casque connecté
ALSO a dévoilé l’Alphawave Helmet. Un casque bardé d’électronique : système de sécurité anti-rotation, éclairage intégré, haut-parleurs, micros à réduction de bruit et navigation vocale reliée directement au vélo. Beaucoup de technologie pour un objet destiné à être détruit pour vous protéger. Mais l’idée est intéressante.

Des déclinaisons plus utilitaires
Oui, l’innovation est bien là. L’ALSO TM-B est différent, intrigant. Il apporte avec lui son lot de bonnes idées et un système 100 % propriétaire. Un vélo entièrement lié à la vie de la société qui le conçoit et une approche qui, désormais, effraie.
Mais là où ALSO peut faire la différence, outre le savoir-faire de l’équipe, c’est sur la pluralité des déclinaisons de son système. Une même base pour un ensemble de véhicules de nouvelle mobilité aux vocations diverses. De quoi réduire les coûts et ne pas se limiter au seul marché du vélo speedbike. C’est le cas d’un petit quadricycle destiné à la livraison, et d’un quad. Des concepts sans date de commercialisation pour le moment.















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