Les assurances : méfiance de rigueur

On connaît la cupidité des assureurs et surtout leur détestable manie d’exclure certains assurés de leurs garanties. Sachez donc qu’en théorie, le passage à l’euro n’entraîne pas la modification ou la résiliation des contrats.

Le terme euro, après conversion au taux officiel, remplace simplement le terme franc.

Toutefois, il est a craindre un certain nombre de hausses masquées. Cela malgré un accord de bonne conduite conclu au sein de la Fédération française des Sociétés d’Assurance. Mais cet accord n’a, hélas, qu’une valeur morale. Officiellement, les compagnies se sont engagées à procéder à des arrondis en faveur des souscripteurs. Mais, ne rêvons pas et il est à craindre que des hausses sauvages apparaissent ici ou là. Si tel était le cas lors de votre renouvellement de prime, faites jouer le contrat en votre faveur car celui-ci prévoit une procédure particulière de résiliation en cas de hausse unilatérale des tarifs.

Indice d’euro-risque : €€€ très élevé !

Le carburant : quand les virgulent rapportent

Les sept sœurs de la distribution d’essence s’étaient juré, notamment au travers d’un accord au sein de l’Union Française des Industries Pétrolières, de ne pas s’agresser et de s’en tenir à un affichage avec deux unités derrière la virgule. Cette politique nous valait un gazole aux alentours de 0,80 €, le sans plomb 95 aux environs de 1 € et le sans plomb 98 vers les 1,05 €. Mais c’était sans compter sur les stations de la grande distribution qui sont, quant à elles, parties sur un affichage à trois chiffres. Et que croyez-vous qu’il arriva ? Eh bien, des compagnies pétrolières ont décidé de « passer outre » et finalement ont accepté le principe d’un affichage à trois unités derrière la virgule. C’est le cas, entre autres, d’Esso.

La différence sera surtout sensible pour les gros réservoirs comme l’atteste notre petite simulation.

Imaginez une station affichant 1,07 € et une autre 1,069.

Sur 60 litres, cela représente pour la première une dépense de 64,14 € (soit 420,73 F) et pour la seconde 64,2 € (soit 421.124 F). La différence sera aussi sensible sur des valeurs unitaires plus faibles : 0,85 €/litre contre 0,845 € /litre sur le gazole. Dans le premier cas vous aurez dépensé 51 € soit 334,538 F ; tandis que dans le second cas vous aurez une dépense de 50,7 € soit 332,57 F.

Indice d’euro-risque : €€€ très élevé ! Mais la concurrence aidant et l’habitude venant, ce risque devrait aller en diminuant dans des délais assez rapides.