Comme vous le savez tous, la lutte contre les émissions de CO2 est devenue l’une des priorités de nombreux gouvernements. La Commission européenne a ainsi décidé de réduire la moyenne des émissions de CO2 du parc automobile dans l'Union à 120 grammes par kilomètre d'ici 2012. Une mesure prise sans aucune consultation auprès des constructeurs, qui espéraient avoir plus de temps (au moins trois ans supplémentaires) pour s’adapter.

Leur attente semble avoir été entendue : alors que les ministres de l'Union et le parlement européen débattaient du projet, Xavier Fels, le vice-président de l'Organisation internationale des constructeurs automobiles a estimé que la Commission du parlement chargée d'étudier le projet avait donné des signes encourageants, laissant entendre qu'elle était ouverte aux demandes des industriels. Cette impression a été confirmée par la réunion des ministres de l'Environnement de l'Union.

A l’occasion du salon de Genève, plusieurs grands patrons de l’automobile avaient pris la parole à ce sujet. Rick Wagoner, le patron de General Motors, avait jugé que le problème des émissions de CO2 et de la consommation de carburant des voitures devait être traité à l'échelle mondiale: "Si un pays avance de cette manière sur le CO2 alors que la Chine et l'Inde ne font rien, il ne se passera rien".

De son côté, Sergio Marchionne, l'administrateur délégué de Fiat, a affirmé sa volonté de conclure un compromis avec la Commission : "Nous travaillons avec elle pour parvenir à un accord et modifier le calendrier".

Affaire à suivre donc…