En ce début du mois de novembre, il suffit de se pencher un instant sur une statistique intéressante publiée par le CCFA pour comprendre la dynamique actuelle du marché français : tout ce qui n'est pas une citadine se vend de moins en moins bien. En trois ans, les ventes de citadines et de petites voitures économiques sont passées de 49 % à 54 %, tandis que les trois autres catégories (moyenne inférieure, moyenne supérieure et luxe) ont diminué. La presse française ne se gène d'ailleurs pas pour titre que la France devient un « marché automobile pauvre ».


Le marché français devient donc demandeur à plus de 50 % de petites autos économiques et cela fait pour l'heure le jeu des constructeurs français qui cartonnent à domicile. Le problème, évidemment, est qu'un potentiel retour sur le haut de gamme (déjà en voie chez Renault, par exemple) paraît bien compliqué dans nos contrées. Si de telles autos ont certainement des raisons d'exister ailleurs, elles devraient de sérieuses difficultés pour trouver le succès en France. Ce serait alors une situation inédite : un constructeur qui démarre sur le haut de gamme et qui ne vend pas ou peu de tels véhicules sur son propre sol.