On estime à 100 000 le nombre de personnes vivant en bordure du boulevard périphérique parisien, et c’est précisément pour cette population que Bruitparif a lancé il y a un an de cela une campagne de mesure du bruit. Les résultats sont assourdissants.
Pendant un an, huit stations fixes ont enregistré 24h/24 et 7j/7 le moindre bruit émis sur les 35 kilomètres du périphérique parisien. Hier, Bruitparif, à l’origine de ce dispositif, en a publié les conclusions.
70dB, c’est la limite sonore auxquels un adulte peut être exposé tout au long de la journée sans que cela soit perçu comme une nuisance, mais à partir de 30dB la nuit, des troubles du sommeil peuvent être constatés selon l’OMS. Au-delà, fatigue, stress et augmentation de la tension artérielle sont fréquents. Hors, l’étude de Bruitparif a permis de constater que le bruit le long du périphérique parisien était compris entre 70dB pour la période la plus calme était comprise entre 3 et 4h du matin, et 75,3dB entre 6h et 7h du matin. Il est bon au passage de rappeler que le décibel étant une unité logarithmique, une augmentation de 3dB correspond à une multiplication de la puissance sonore par deux.
Les horaires du pic de bruit peuvent paraître étonnants, mais il correspond à un moment où la circulation peu dense provoque un bruit à la fois moteur et de roulement élevé et à la présence de nombreux poids lourds et véhicules utilitaires. Autres faits étonnants, il y a peu de variations en fonction du jour de la semaine, les niveaux nocturnes sont même plus élevés le week-end et les périodes de vacances scolaires n’occasionnent une diminution que de 1dB en moyenne.
En plus du bruit omniprésent, l’étude a permis de souligner l’existence d’évènements dépassant la moyenne de façon significative, c'est-à-dire d’au moins 10dB, compris entre 100 et 1600 par jour et qui sont pour la plupart à mettre en rapport avec les klaxons. Des pointes à plus de 25dB ont aussi été enregistrées en pleine nuit, venant majoritairement de deux roues particulièrement bruyants roulant au dessus des limitations de vitesse.
Il existe cependant des solutions. Il y a d’abord les protections acoustiques telles que les murs anti-bruit qui permettent en moyenne une baisse du niveau sonore de 7dB. Mais la mesure la plus efficace serait encore de réduire la vitesse autorisée, jusqu’ici fixée à 80 km/h. En l’abaissant à 50 km/h, notamment la nuit, un gain supplémentaire de 4dB pourrait être constaté. Enfin, la chasse aux deux roues équipés d’échappement non homologué et roulant à vitesse excessive pourrait aussi être accentuée.














Déposer un commentaire
Alerte de modération
Les données que vous renseignez dans ce formulaire sont traitées par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.
Les données obligatoires sont celles signalées par un astérisque dans ce formulaire.
Ces données sont utilisées à des fins de :
Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduite une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL).
Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : Politique de confidentialité
Alerte de modération