Pour gonfler le 1.6 T de la Corsa OPC, affichant 192 ch d’origine sur le banc, la division sport d’Opel a commencé par modifier la gestion moteur en l’optimisant pour le carburant à indice d’octane 100. Un carburant très répandu en Allemagne, malheureusement rarissime en France. Un indice inférieur, altèrerait « très légèrement » les performances de cette édition Nurburgrïng, concèdent les ingénieurs OPC. Toutefois, les autres évolutions tels que l’enrichissement du système de suralimentation et l’ajout d’une d’échappement spécifique à contre-pression réduite n’ont fait qu’améliorer les performances du « 1.6 T de base ». La puissance grimpe à 212 ch et rejoint les françaises Clio RS et DS3 Racing. Le couple maximal progresse également et offre désormais jusqu’à 280 Nm à (avec overboost). Le 0 à 100 km/h est avalé en 6,8 secondes et la V-max flirte avec les 230 km/h.

C’est dans l’enceinte de l’Eurospeedway, situé du côté de Dresde, en Ex-Allemagne de l’Est qu’Opel nous a convié a tester sa petite bombe. C’est une fois calé dans les baquets Recaro, que l’on prend pleine mesure des chiffres annoncés. Généreux et plein de ressources, le 1.6 T crache une sonorité métallique à faire pâlir certains V6. Les sensations sont au rendez-vous, et l’on vous garantit que cette édition Nurburgring envoie fort, très fort. Les accélérations sont franches et viriles, mais ce sont ses reprises tonitruantes qui nous ont davantage séduites (80 à 120 km/h en à 6,2 secondes). Sur circuit la Corsa OPC est rarement prise à défaut à la relance, en sortie d’épingles.

Essai - Opel Corsa OPC Nurburgring edition : parée pour l'enfer

L'ajout d'un différentiel mécanique vient améliorer la motricité autrefois défaillante de la Corsa OPC


Le gros défaut de cette voiture est de transmettre efficacement la puissance aux roues avant. Les ingénieurs de la division OPC lui ont greffé un différentiel à glissement limité mécanique. Un choix bienvenu pour exploiter comme il se doit ce surplus de puissance et transmettre efficacement le couple aux roues avant. Et le résultat sur circuit est convainquant. L’allemande enchaîne les courbes serrées à la vitesse d’une balle de revolver et reprend fort en sortie d’épingles. Le patinage présent sur l’OPC « classique » est ici quasi absent. L’ESP (déconnectable) couplé au différentiel a reçu pour consignes de ne pas entraver le plaisir de conduite.

Toujours aussi agile, cette Corsa distille un plaisir de conduite omniprésent. Incisive et alerte, elle enchaîne les trajectoires avec une précision quasi-chirurgicale. Le châssis a été rabaissé de 20 mm et doté d’amortisseurs Bilstein. Une configuration idéale pour le circuit, beaucoup moins pour le confort général du véhicule (non testé sur route). Mais les clients achètent ce genre de véhicule en connaissance de cause. Pour finir, Opel a greffé un freinage surdimensionné Brembo. Ce dernier réunit toutes les qualités requises sur circuit : mordant et endurant. Très sécurisant. Avec de telles prestations sur circuit, cette OPC est digne d’arborer le blason du Ring. Même si l’ensemble reste, selon nous, un poil en retrait du comportement d’une Clio RS.