En matière de politique environnementale, l'appréciation pour la Nouvelle-Zélande : des progrès mais peut mieux faire. Elle doit notamment faire des efforts pour adapter les secteurs de l'agriculture, de l'énergie et des transports aux préoccupations écolos. C'est la conclusion du rapport de l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui a étudié à la loupe le pays.

La Nouvelle-Zélande arrive en 4e position des pays de l'OCDE pour ce qui est de l'intensité d'émissions de gaz à effet de serre de son économie et ces émissions ont continué d'augmenter. L'OCDE a observé que les émissions atmosphériques des centrales électriques et des sources mobiles ont augmenté sensiblement. Le taux de motorisation a connu une hausse importante et se positionne actuellement parmi les plus élevés des pays de l'OCDE. Les raisons : peu de mesures ont été prises afin de maîtriser la demande de déplacements routiers individuels et favoriser les moyens de transport moins polluants. Si la qualité de l'air reste bonne dans l'ensemble, elle s'est dégradée dans certaines agglomérations à cause principalement des émissions automobiles et industrielles. La Nouvelle-Zélande utilise peu les instruments économiques et budgétaires (taxes, redevances, systèmes de consigne...) bien qu'elle soit profondément attachée à l'emploi de solutions reposant sur le jeu des mécanismes du marché. Le faible niveau des taxes sur les carburants (voire l'absence de fiscalité dans le cas du gazole) se traduit par des prix à la pompe relativement bas qui n'incitent guère aux économies. Et la croissance soutenue de la demande d'électricité a engendré une utilisation accrue de combustibles fossiles dans la production électrique, ce qui a provoqué une hausse des émissions de gaz à effet de serre.

Enfin, dans son rapport, l'OCDE fait 47 recommandations à la Nouvelle Zélande : elle doit mettre l'accent notamment sur la coopération internationale, l'adoption de mesures relatives au changement climatique (instruments économiques, mécanismes de flexibilité) et l'élaboration de stratégies pour les futurs engagements de protection de l'environnement découlant des conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

Source : actu-environnement