Vous savez que les experts mondiaux du climat (GIEC) se sont réunis à Bangkok. L'une des solutions évoquées pour lutter contre la pollution : piéger et enterrer le CO2 émis par les grands sites industriels afin qu'il ne se répande pas dans l'atmosphère. Le CO2, un des principaux gaz à effet de serre, est capté, transporté et enfoui au fond des océans ou sous terre dans d'anciens gisements de pétrole ou de charbon.

Cette technologie est aujourd'hui au stade d'expérimentations en Europe et aux Etats-Unis. Elle permettrait d'économiser environ 35% des émissions de CO2 de la sidérurgie, des cimenteries et des centrales électriques entre autres. En Pologne, le projet européen Recopol a pour objectif de stocker du CO2 dans une veine de charbon. En Mer du Nord, le groupe pétrolier norvégien Statoil injecte du CO2 dans un aquifère salin à 1 000 m de profondeur sous le plancher océanique. Au Danemark, le projet Castor, piloté par l'Institut français du pétrole (IFP), est un autre "piège à CO2". Aux Etats-Unis, sept programmes de captage et stockage du CO2 ont été développés.

Il faut encore démontrer la faisabilité technique et économique à grande échelle de la filière. Le coût du captage du CO2 doit être diminué pour que l'opération soit rentable pour les industries concernées. Des organisations écologistes s'inquiètent des risques de fuites du CO2, des bulles de gaz pourraient remonter à la surface par des fissures. Dans un rapport sur les énergies renouvelables, Greenpeace mentionne que "des fuites brutales de CO2 peuvent être fatales même si le dioxyde de carbone n'est pas en soi un poison. Des concentrations de CO2 de 7 à 8% dans l'air peuvent provoquer la mort par étouffement au bout de 30 à 60 minutes." Le "piège à CO2" devrait être disponible à partir de 2020.

Source : AFP