En Suisse, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a mentionné que la station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART) a testé différents systèmes de filtres à particules (FAP) qui permettent de diminuer considérablement les émissions de suie de tracteurs nocives pour la santé. Equiper après coup des tracteurs de filtres à particules est techniquement possible mais il n'existe pas de filtre qui puisse s'adapter sans problème à tous les modèles de tracteurs. Ainsi, la méthode revient cher. Selon leur utilisation dans les champs ou dans les forêts, les filtres doivent être soigneusement choisis et spécifiquement dimensionnés. Comme tous les éléments du moteur, ils doivent être régulièrement entretenus.

Après ses essais, ART conclut que le post-équipement est en principe possible et que l'efficacité de tous les filtres testés est élevée puisqu'ils sont capables d'éliminer au moins 99 % des particules. L'installation d'un filtre sur un tracteur de taille moyenne entraîne des frais compris entre 8 000 et 15 000 francs suisses. Il faut y ajouter les coûts liés au nettoyage et à l'apport d'énergie supplémentaire pour les systèmes de filtres actifs. D'après les calculs de l'OFEV, les émissions de suie de diesel émanant de l'agriculture s'élèvent à environ 400 tonnes chaque année. La législation sur la protection de l'environnement exige que ces émissions cancérogènes soient réduites au maximum. L'OFEV précise que des incitations financières peuvent accélérer l'équipement des tracteurs neufs et de ceux déjà en service. Des initiatives sont en cours dans certains cantons : à Zoug notamment, une subvention de 4 000 francs suisses est accordée pour l'installation du système.

Source : ATS