Rafael Correa, le président équatorien, a trouvé une solution pour échapper aux pressions diverses. Sollicité par des groupes pétroliers alléchés par un gisement potentiel d'or noir et pressé par l'Unesco qui le somme de protéger cette zone de forêt amazonienne, le président donne le choix : il accepte volontiers de protéger l'espace forestier de la pollution... mais à condition de se voir reverser 350 millions de dollars par an pendant dix ans par la communauté internationale !! Le chef d'Etat ne manque pas de culot en qualifiant son offre de « juste » : selon lui, la somme de 3,5 milliards de dollars ne représenterait que « la moitié des gains potentiels générés par l'exploitation du pétrole dans cette région ». Cet argent servirait à l'Etat à combler ses dettes.

Son alternative a été plus ou moins appréciée : alors que certains analystes la jugent « populiste », d'autres y voient une « avancée » du protocole de Kyoto.