Le 175 ch est équipé d'un filtre à particules à régénération périodique sans additif. Il piège les particules de suie, les stocke sur 300 à 1 200 km jusqu’à ce qu’un cycle de régénération de 20 minutes les oxydent par élévation de la température (obtenue par la deuxième post-injection) au dessus de 570°. Le 150 chevaux peut disposer d’un tel filtre sur certains marchés comme l’Allemagne. Curieusement, la périodicité d’entretien est ramenée de 20 000 à 15 000 kilomètres pour tous les moteurs dCi à filtres à particules pourtant sans aditifs et sans entretien, y compris donc pour le 1.9 récemment porté à 125 ch sur la Renault Laguna (et à 130 chevaux sur la Renault Mégane) et le 2.2 qui continue sa carrière ramené à 140 ch associé à une boîte automatique. C’est d’autant plus étonnant que la tendance lourde avec ou sans FAP des constructeurs est de s’orienter vers une révision tous les 25 000 ou 30 000 kilomètres, quitte à doubler cette injonction d’une prudente visite annuelle à l’atelier pour les petits rouleurs.

Ces frais de révisions rapprochés seront compensés par une consommation très faible, malgré le FAP. Lors de notre trop brève prise en mains, nous avons relevé une moyenne de 7,8 litres, soit 0,3 l de plus que la 150 chevaux et 0,2 de moins que la Toyota Avensis 2.2 D-4D 177. Une sobriété remarquable compte tenu de notre 11 l atteint à l’attaque lors de notre virée dans le col de Tende, contrebalancé par moins moins de 6 l à 90 km /h sur route policée et moins de 7 l sur autoroute à vitesse presque légale. Attention, le bon régime de croisière à 3000 tr/min mène l’aiguille du compteur à 170 km/h; à 130 km/h, on baille -en silence- tandis que le vilebrequin paresse à 2300 tours). Nos mesures semblent réalistes puisqu’elles corroborent les données en cycle mixte normalisé, où la Renault Laguna 2.0 dCi 175 ch réclame 0,1 l de moins aux 100 km, que l’Avensis 2.2 D-4D 177 Clean Power et 0,2 litres de plus que la Laguna 150 ch sans FAP. Evidement, même classement pour les rejets de CO2.

Avec FAP, les émissions de CO2 de la 150 ch (indisponible en France rappelons le) atteignent 159 g/km, soit autant que pour le 175 chevaux. Une prouesse de plus qui prouve l’excellent rendement du 175 chevaux, le 150 sans FAP faisant déjà partie des très bons. A comparer avec les 6,4 l et 170g/km pour la Laguna II 2.2 dCi 150 ch commercialisée de 2002 à 2005.

Bon la Toyota Avensis 2.2 D-4D 177, de son petit nom D-Cat Clean Power prend un léger avantages du côté des émissions polluantes. Son moteur produit un peu moins d’oxydes d’azote grâce à son catalyseur à 4 voies et sa température de combustion encore abaissée par le biais d’un rapport volumétrique extrêmement faible (15,8:1).