Unanimité sur toute la ligne !

Qu’il est difficile de ne pas tomber sous le charme ! Chevrolet a parfaitement réalisé la conversion de son superbe coupé et nous propose un Cabriolet de toute beauté.

Le style a un peu perdu en agressivité, mais l’identité visuelle reste absolument unique. C’est bien simple, elle dévisse toutes les têtes sur son passage ! En revanche, les passants se demandent vraiment ce que c’est, contrairement à la Mustang, dont la cote d’amour sera très difficile à atteindre.

Quoi qu’il en soit, cette Camaro marque de très gros points d’un point de vue stylistique, notons que son gabarit n’est pas hors-normes si on le compare à celui d’une M3 Cabriolet (Longueur : 4.83 m, largeur : 1.91 contre 4.62 m et 1.80 m respectivement pour la germanique).

Moteur, on tourne !

Il y a des plaisirs qui vous collent un sourire pour la journée. Celui de démarrer un V8 de 400 chevaux de Camaro, sous le soleil et en bord de mer en est un. Ce sera un argument de poids pour l’américaine, elle devra envoûter ses éventuels acheteurs !

La sonorité du V8 est toujours aussi diabolique, quoiqu’un peu moins démonstrative que celle d’une Challenger SRT-8.

Mais les borborygmes générés par la décélération sont autant de frissons qui parcourent l’échine du chanceux conducteur. En route… Notre version d’essai est donc équipée d’une version un peu déglonflée du V8 que l’on avait l’habitude de voir dans le coupé 2SS. Il y a tout de même 400 chevaux disponibles, via une boîte automatique à 5 rapports. Allez, en bons européens que nous sommes, on se met en manuel, et on se précipité sur les palettes… AÏE ! Les palettes que l’on croit voir derrière le volant ne sont que pure décoration. En fait, on a des petits boutons situés au milieu de ces grossières imitations pour monter ou descendre les rapports. On aurait aimé quelque chose d’un peu plus sexy quand même !

Bref, passons, et enclenchons la première ! La hausse du poids, avec la perte de puissance se fait vraiment sentir. On est scotché au siège, mais la furie de la version Coupé de 426 chevaux (avec boite manuelle), n’est plus là. C’est un peu dommage, mais l’abondant couple permet de repartir quel que soit le rapport.

A tel point que l’on repasse très vite en D, car passer les rapports n’a rien de vraiment excitant. Lente, la boîte est un peu décevante, et assez loin de ce que l’on peut voir chez la concurrence. Peu importe, cette version n’a pas pour but de participer aux Grand-Prix des feux rouges. Toutefois, on notera que les performances sont assez proches de la version coupé, chapeau ! Notons en outre que le moteur L99 qui équipe cette Camaro possède l’AFM (pour Active Fuel Management), qui coupe automatiquement 4 cylindres quand le moteur ne reçoit pas une grosse charge. Cette mesure permettrait d’économiser jusqu’à 7.5% de carburant, ce qui n’est pas un luxe chez nous ! La consommation est donnée pour 15 litres en ville, et à peine 10 litres aux 100 km parcourus sur autoroute.

Une conduite exemplaire.

Revenons à l’essentiel : la conduite. Là, pas de doute, on prend du plaisir à bord de cette Camaro. Elle se manie facilement, que ce soit en ville ou sur petites routes. Le freinage, confié à Brembo est efficace, du moins tant qu’on ne le sollicite pas trop longtemps. On guette les bouts de ligne droite pour tomber un rapport afin de s’adjuger un autre shoot d’adrénaline (et de SP98, qui commence à être une drogue sacrément chère !).

La direction est assez directe, la suspension n’est pas trop dure, mais suffisamment ferme pour ne pas verser dans le roulis lors de virages téméraires. Mais rappelons que la Camaro n’est pas une Corvette, et ne prétend pas tout atomiser sur circuit. Son truc, c’est vraiment la ballade. D’ailleurs, en la poussant un peu, on se rend compte qu’on ne peut pas faire de miracle avec autant de poids sur le train avant, et avec cette boite automatique !

Cette conversion semble donc être un succès, sur le plan du plaisir de conduite. Facilité, disponibilité du moteur, comportement, elle est sécurisante et ne pousse pas à être cravachée, contrairement à une Mustang Shelby.

Il est donc temps de passer aux détails, espérons que la bonne impression se confirme…