« Nous voulions une voiture aussi proche que possible de l’originale. Nous avons mené la Ligier JS49 au titre en Challenge Endurance Proto VdeV en 2008, et terminé vice-champions en 2009 avec la JS51. C’est ce modèle qui sera transformé en proto électrique. Ses performances avec l’habituel bloc Honda 2000 cm3 de 250 chevaux sont connues, nous pourrons donc effectuer des comparaisons valables. Une de nos premières décisions fut d’avoir recours à un moteur unique au centre de la voiture, un peu à contre-courant de la mode qui consiste à implanter un moteur à proximité de chaque roue motrice. L’implantation centrale de la motorisation offre plusieurs avantages : réduire le risque de surchauffe dû à la haute température des freins, améliorer le centrage des masses, et accoupler le moteur à une boite de vitesses classique. Cette dernière solution permet d’exploiter le couple sur trois rapports et de conserver des ancrages de suspension arrière identiques. Nous en maîtrisons parfaitement les réglages, un développement coûteux en temps et en budget sera ainsi évité. Le système de refroidissement est conservé car les besoins sont importants au niveau des batteries, de l’électronique de puissance et du moteur, d’ailleurs lui-même refroidi par eau. Les batteries au lithium sont hyper performantes, rien à voir avec les batteries au plomb d’une voiture classique. Elles prendront la place du réservoir d’essence, entre moteur et pilote », explique Julien Schell, patron et pilote.


Les principales caractéristiques de la Ligier-Pegasus électrique.


Le moteur délivre une puissance 145KW avec une tension de 375V DC, soit l’équivalent de 200 chevaux. La voiture d’origine pèse 650 kg. Le changement de propulseur, le remplacement du réservoir par les batteries au lithium 30KW devrait faire grimper le poids à 800 kg. Avec les batteries pouvant être installées dans l’évolution 1 de la voiture, une autonomie de 20 à 25 minutes représente le premier cap à atteindre.


La Ligier est actuellement en construction ; elle sera développée lors d’essais privés, mais l’équipe entend profiter « de la moindre opportunité pour en démontrer la crédibilité en public ».