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Adeptes de la voie centrale : les rebelles individualistes de l'autoroute

Rouler au beau milieu d'une autoroute à trois voies est formellement interdit et punissable d'une amende de 35 euros. Mais au-delà de ce simple rappel de la loi, qu'est ce qui pousse 37 % des Français à rouler ainsi ?

L'usage de la voie centrale est interdit sauf pour dépasser. Sur le sec comme sous la pluie.
L'usage de la voie centrale est interdit sauf pour dépasser. Sur le sec comme sous la pluie.

C'est un phénomène saisonnier, comme les feux d'artifice ou le bal des pompiers. Chaque été, ils reviennent hanter les autoroutes à trois voies. Eux, ce sont les adeptes du milieu, les tauliers de la centrale, les conducteurs qui peuvent effectuer 500 km sans quitter la deuxième file, dès que la route en comporte trois.

Pourtant, on ne cesse de leur répéter : c'est interdit. La voie de droite est obligatoire pour tout le monde et les deux autres sont réservées au dépassement. Le Code de la route est formel à ce sujet et s'absoudre de la règle revient à s'exposer à 35 euros d'amende pour non-respect de l'article R 412-9 : "En marche normale, tout conducteur doit maintenir son véhicule près du bord droit de la chaussée". Voilà qui est clair. Sauf pour 37 % des Français qui s'escriment à ne pas quitter leur sacro-sainte voie du milieu, selon un sondage de la Sanef, la société des autoroutes de l'est de la France. Selon la même société, la nuit, c'est pire : la moitié des usagers ne lâchent pas le milieu.

Les sociétés d'autoroutes tentent d'informer leurs usagers sur les réseaux sociaux...
Les sociétés d'autoroutes tentent d'informer leurs usagers sur les réseaux sociaux...
... ou à même l'autoroute. Mais souvent en vain.
... ou à même l'autoroute. Mais souvent en vain.

Mais qui sont nos compatriotes rebelles qui n'hésitent pas à braver la loi, et le courroux de tous ceux qui les suivent et se refusent à les doubler par la droite, de peur de se retrouver, eux aussi, en infraction ? La réponse se cache peut-être dans la psychologie des Français au volant. Et Jean-Pascal Aissailly, psychologie de son état, l'a étudié. Il a compilé ses réflexions dans un ouvrage intitulé Homo automobilis ou l’humanité routière.

Pour le chercheur, pas de doute, cette pratique douteuse est liée à l'un des maux de notre époque : l'individualisme forcené qui semble s'être emparé des sociétés modernes. Encouragés par le (mauvais) exemple des autres, les conducteurs, au nom du célèbre slogan de l'Oréal "parce que je le vaux bien" font comme tout le monde, ou du moins comme tous ceux de la voie du milieu.

Le régulateur, accélérateur de la conduite au milieu

Mais il est également une autre raison qui semble encourager cette pratique, créatrice de bouchons puisqu'elle réduit pratiquement l'autoroute à trois voies aux deux restantes. Cette raison est d'ordre technologique. Selon les sociétés d'autoroutes, le phénomène de la voie du milieu se serait encore plus développé depuis la généralisation des régulateurs de vitesse. Ainsi, calé bien au milieu, à 130 km/h, ils n'ont plus à intervenir pour dépasser un poids lourd qui leur ferait obstacle sur la voie de droite ou une auto plus lente qu'eux. Petit rappel : le régulateur est destiné à simplifier la tâche du conducteur, et non à se substituer à ce dernier.

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