Air Liquide ouvre une grande usine pour produire de l'hydrogène... mais pas en France

La Californie va bientôt accueillir l'une des plus grandes usines au monde de production d'hydrogène pour les transports. C'est Air Liquide, l'opérateur français, qui va gérer cette usine en collaboration avec FirstElement Fuel, autre grand spécialiste de ce carburant aux Etats-Unis. Dans un des rares Etats américains où la voiture à hydrogène tente de prendre ses marques, Air Liquide se positionne idéalement en tentant de répondre à une demande pour l'heure balbutiante mais qui pourrait exploser dans le futur.

L'usine ouvrira d'ici 2020 et Air Liquide annonce qu'elle "permettra de servir les 40 000 véhicules électriques à pile à combustible attendus en Californie en 2022". La capacité de cette unité de production sera de 30 tonnes par jour, uniquement destinés aux transports.

Air Liquide annonce avoir également validé un "projet de participation au capital de FirstElement Fuel". Une société américaine qui possède déjà des partenariats avec constructeurs automobiles : Toyota et Honda, notamment.

La mobilité par l'hydrogène se fera donc certainement par des liens étroits entre constructeurs et industriels, même si ça n'enlèvera pas forcément le problème de fond de production de l'hydrogène : l'impossibilité, à l'heure actuelle, de le produire en masse sans passer par le fossile. Sur les 55 millions de tonnes fabriquées chaque année dans le monde (principalement pour l'industrie du ciment, du raffinage ou de l'aérospatial), 95 % le sont grâce au vaporeformage de matières fossiles. Et si les procédés de décarbonation existent (l'hydrogène vert), ils sont encore très peu utilisés car moins rentables.