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Batteries des voitures électriques : l'Europe rouvre ses mines

La Suède compte de nombreuses mines qui sont fermées depuis des décennies, la faute à l'abandon progressif de certains minéreux et métaux au profit de produits synthétiques. Mais avec la progression (annoncée, mais pas encore effective) des véhicules électriques, ces mines retrouvent de l'intérêt. Un site va justement être rouvert en Suède pour répondre à la demande en graphite.

Batteries des voitures électriques : l'Europe rouvre ses mines

L'Europe serait-elle de nouveau une terre promise pour les grands exploitants de matières premières d'origine fossile ? Alors que le pétrole est largement devenu, ces dernières années, un incontournable des transports, propulsant certains pays du Moyen-Orient au sommet de la pyramide, voilà que l'essor annoncé des véhicules électriques suscite désormais l'attrait des exploitants pour des sites européens d'extraction, jadis attractifs pour les minéraux comme le graphite, mais aujourd'hui à l'abandon.

C'est le cas de cette mine à Woxna, à 250 kilomètres au nord de Stockholm, en Suède. Le pays compte de nombreuses sites à ciel ouvert comme celui-ci, qui ont été abandonnés ces trois dernières décennies à cause de prix au kilo en chute libre. Le graphite fait justement partie de ces éléments autrefois plébiscités par les industriels mais abandonnés au fil du temps à cause de la concurrence des produits synthétiques.

L'histoire du graphite est d'ailleurs très liée à celle de la Suède puisque le célèbre chimiste Carl Wilhelm Scheele avait été le premier à caractériser le graphite comme étant une forme de carbone, au XVIIIe siècle. Le hasard de l'histoire fait qu'aujourd'hui, l'exploitation de ce minéral fait son grand retour en Suède et dans d'autres pays d'Europe, comme la Finlande ou le Royaume-Uni.

La société canadienne Leading Edge Materials a racheté le permis d'exploitation de la mine de Woxna pour une raison simple : l'explosion de la demande des batteries pour véhicules électriques, qui contiennent environ 10 % de graphite. Un matériau qui a pourtant une particularité : c'est le seul, dans une batterie, à pouvoir être produit de manière synthétique (à la différence du cobalt ou du lithium, dont les réserves sont finies).

Malgré cela, la forte demande pour la construction de batteries relance l'intérêt de l'exploitation des mines. Au delà de l'utilisation du graphite dans les véhicules électriques, l'intérêt se situe également dans le potentiel du graphène, une forme "bidimensionnelle" du graphite qui possède déjà de sérieux arguments : des batteries beaucoup plus rapides à charger et qui ne chauffent pas.

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Le cas suédois est en tout cas symptomatique d'un retour de l'Europe sur le plan des matières premières liées aux transports. Evidemment, il est impossible d'occulter le fait que la très large majorité du cobalt utilisé pour la fabrication des batteries est importée de pays aux méthodes d'extraction plus que douteuses : RDC, notamment, mais aussi Zambie. Le constat étant similaire pour le lithium, provenant en grande partie d'Amérique du Sud. 

Le Vieux Continent attire par ailleurs de nouveaux des prospects comme le géant coréen LG Chem, qui va construire la plus grande usine européenne d'assemblage de batteries, en Pologne. Concrètement, la voiture électrique aurait donc un certain mérite : réduire les dépendances aux pays émergents et pauvres qui fournissent certaines matières premières. Même si cela est pour l'instant bien timide.

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