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La crise énergétique actuelle peut-elle tuer la voiture électrique ?

La crise énergétique actuelle sans précédent va-telle rendre les voitures électriques totalement inutilisables ?

La crise énergétique actuelle peut-elle tuer la voiture électrique ?

1000€ le MWh. Voilà l'incroyable record atteint il y a trois jours sur le marché de l'électricité de gros en France. Il y a un an, ce MWh se négociait à 85€ ce qui représente une augmentation spectaculaire de 1000%. Après des mois d'augmentation vertigineuse du cours du baril de pétrole, l'Europe et ses partenaires se retrouvent ainsi confrontés à une crise énergétique encore plus grave qui sème la panique au sein des gouvernements. Au Royaume-Uni, où les tarifs réglementés de l'électricité viennent déjà d'augmenter de 80% pour les foyers du pays, les grèves et les manifestations se multiplient dans le pays. En France, la Première Ministre Elizabeth Borne prépare des mesures d'urgence pour limiter la casse au maximum. Un nouveau dispositif remplaçant le bouclier tarifaire actuel, financé à la hauteur de 20 milliards d'euros, doit arriver d'ici la fin de l'année pour encadrer les prix du gaz et de l'électricité.

« On doit cette hausse sans précédent du prix de l'électricité à la particularité de notre système européen actuel », explique Nicolas Meilhan, Senior Advisor à EV-Volumes.com et expert des énergies. « le prix de gros de l'électricité est défini non pas par le coût moyen de nos centrales de production, mais par celui de la dernière centrale du réseau. Or, cette dernière centrale du réseau est une centrale à gaz. Et comme le prix du gaz a récemment été multiplié par 20 (à 320€ le MWh), ça explose ».

Alors, quelles conséquences immédiates pour les Français ? « Heureusement en France, les coûts réglementés de l'électricité, le tarif bleu EDF actuellement fixé sous les 15 centimes d'euros du kWh en heures creuses, protège le consommateur même s'il pourrait bientôt être réévalué à la hausse dans des proportions contenues. Ceux qui avaient choisi de passer par des fournisseurs privés non réglementés en revanche, reçoivent déjà des factures à 40 centimes du kWh. Je conseille d'ailleurs à tout le monde de vite revenir à l'électricité réglementée pour éviter ce genre de surprise », nous précise Nicolas Meilhan.

 Quel impact sur la voiture électrique ?

Depuis quelques années, les faibles coûts d'utilisation de la voiture électrique font naturellement partie des plus gros avantages de cette technologie. Malgré un prix d'achat généralement plus élevé que celui d'un véhicule thermique similaire, le prix bas d'un plein des batteries électriques permet de s'y retrouver après quelques années d'utilisation. Il y a quelques mois au plus fort de la crise ukrainienne, quand le baril de pétrole flirtait avec les 130 dollars et que le litre d'essence coûtait plus de 2€, rouler en voiture électrique ressemblait même à la solution idéale. Et maintenant ? « hors mesures de protection, la facture d'électricité pour recharger les batteries de sa voiture serait multipliée par 4 ou 5. Impossible, dès lors, de garder cette technologie attractive aux yeux du client. D'autant plus en admettant que cette hausse du prix de l'électricité va aussi influer sur son coût de construction. Bref, tout dépendra de l'intensité des mesures de protection encadrant le prix de notre électricité en France. Mais nous en paierons tôt ou tard le prix réel en impôts ».

La perspective de faire un plein à domicile dont le coût serait multiplié par 4 aurait sans doute de quoi refroidir le client moyen. Et ne parlons même pas de l'augmentation des prix en charge rapide sur des réseaux comme celui de Ionity : « j'imagine que ces réseaux seront subventionnés pour éviter de trouver des prix trop dissuasifs », pense Nicolas Meilhan.

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Et jusqu'à quand cette crise sans précédent doit durer ? « La crise actuelle est pire que celles des chocs pétroliers car elles concernent aussi bien le pétrole que l'électricité et le gaz. Mais nous n'avons aucune alternative à cette dernière énergie actuellement en Europe. Le gaz permet à toute notre industrie de fonctionner. Sans le gaz russe, on n'a pas d'autre solution. Voilà pourquoi je pense qu'on n'a pas d'autre choix que de revenir négocier avec la Russie afin de débloquer la situation. Il en va de la sauvegarde de nos industries et de toute notre écnomie. De toute façon avec de tels prix des énergies, on va mécaniquement finir par détruire la demande. »

 Alors, vous pensiez qu'on ne verrait jamais pire qu'un plein de sans plomb à 2€ du litre ?

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