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Les hybrides rechargeables toujours sur la mauvaise pente

Ils étaient censés représenter l'idéal de la transition écologique, en permettant de rouler en électrique la plupart du temps la semaine, et en hybride thermique le reste du temps, sans crainte concernant l'autonomie. Mais les acheteurs se détournent de ce mode de carburation. Et les normes vont se durcir à l'avenir. Alors, est-ce la fin pour les PHEV ?

Les hybrides rechargeables toujours sur la mauvaise pente

Sur le papier, les PHEV (pour Plug-in Hybrid Electric Vehicule, véhicule hybride rechargeable) ont tout pour plaire, sauf peut-être leur prix bien supérieur aux modèles thermiques dont ils dérivent.

Mais ils permettent de rouler en 100 % électrique pendant 40 à 100 km, ce qui permet de couvrir la plupart des trajets quotidiens. Ensuite, le thermique reprend ses droits, en mode de fonctionnement hybride, ce qui permet de ne craindre aucunement la panne, et s'affranchir des angoisses liées à l'autonomie et au fait de trouver des bornes de recharge, ce dont ont besoin les modèles 100 % électriques, pour les week-ends ou les longs trajets de vacances.

Autre avantage et non des moindres, un calcul très favorable en matière de rejets de CO2, qui permet d'éviter le malus écologique. Et permet même de bénéficier le plus souvent du petit bonus de 1 000 € (prolongé jusqu'à la fin de l'année) si l'autonomie en 100 % électrique est supérieure à 50 km et que le prix ne dépasse pas les 50 000 €.

Pourtant, les ventes s'effondrent depuis le début de l'année, en Europe comme en France. Dans le premier cas, c'est une baisse de - 9,6 % qui a touché le marché sur le premier semestre 2022. avec une part de marché passant sous les 9 %. En France, c'est pire, avec une baisse de - 12,5 % sur le premier semestre (soit 62 811 immatriculations contre 71 789), et un mois de juillet qui affiche un recul de - 31,7 % (7 349 exemplaires contre 10 761) !

 

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Une réalité moins favorable aux PHEV

Car la réalité de l'utilisation des hybrides rechargeables est moins rose. En effet, pour qu'ils consomment aussi peu que les constructeurs le prétendent, et donc rejettent peu de CO2, il faut les recharger le plus souvent possible. Dans le cas contraire, le surpoids engendré par la double motorisation et la batterie fait grimper la consommation moyenne, et donc les rejets de CO2...

Or, différentes études pointent du doigt une très mauvaise utilisation des PHEV. L'une d'elles, diligentée par l'ONG américaine ICCT (International Council on Clean Transportation), a analysé les usages de 8 000 PHEV en Europe, et a conclu que la théorie selon laquelle les PHEV rouleraient 70 à 85 % du temps en électrique n'était réelle que pour 47 % des véhicules de particuliers, mais surtout seulement 13 % des véhicules d'entreprise. Or ce sont les principales acheteuses de ces véhicules, très intéressants fiscalement.

Les utilisateurs professionnels sont en effet peu encouragés à recharger, quand c'est de toute façon l'entreprise qui paye le carburant.

L'étude conclut que les hybrides rechargeables rejettent en réalité 3 à 5 fois plus de CO2 que ce qu'affirment les constructeurs, et consomment trois fois plus que les chiffres homologués.

Est-ce ce qui expliquerait la baisse des ventes ? Les entreprises comme les particuliers réalisant que les économies ne sont aussi importantes que prévu face au surcoût à l'achat ?

Est-ce la fin des hybrides rechargeables ? Peut-être pas dans l'immédiat, mais clairement, les constructeurs investissent aujourd'hui à fond sur le 100 % électrique. Ils sont encouragés aussi en cela par la perspective de nouvelles normes pour 2025 et 2027. En 2025, la part de roulage électrique dans le cycle d'homologation sera abaissée, et en 2027, les émissions de CO2 seront basées sur les émissions réelles et le recours réel à la batterie, une donnée qui sera accessible facilement, puisque toutes les autos seront alors connectées et communicantes.

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