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Les voitures les plus rapides du monde - Jaguar XK 120 : la barre des 200 km/h est enfin atteinte

Dans Rétro / Saga des marques

Michel Holtz

C'était un temps ou la barre des 200 km/h était un challenge pour une auto de série. Mais Jaguar l'a relevé de brillante manière et pour la première fois en 1948 grâce à la XK120, conçue en quelques semaines, alors qu'aujourd'hui, deux ans sont nécessaires, au minimum, pour créer une voiture.

Cette Jaguar XK, de 1953 atteint toujours 200 km/h
Cette Jaguar XK, de 1953 atteint toujours 200 km/h

C’était un temps ou une auto gribouillée à la hâte pouvait devenir iconique. Un temps aussi ou, lorsqu’une voiture de série atteignait 200 km/h, elle décrochait la lune. Ce temps, c’était en 1948, et la voiture dont il est question, la Jaguar XK 120. Une auto née du hasard, ou presque, mais surtout de la table à dessin de William Lyons, le patron et fondateur de la marque. Une marque qui au départ s’appelait SS Cars, un nom qui, en Angleterre, en pleine seconde guerre mondiale, était moyennement vendeur. Alors va pour Jaguar.

Mais Lyons avait un autre problème à régler, celui des moteurs de ses nouvelles autos. Ceux qui lui étaient fournis par la Standard Motor Company ne lui convenaient pas. La guerre s'achève et très vite des projets sont lancés, pour aboutir au 6 cylindres XK de 3,4 l. En 1948, le bloc est prêt. Sauf qu’il faut l’intégrer dans une auto et que la berline Mark VII, prévue pour l’accueillir, est loin d’être au point. Retarder le lancement ? Impossible. Le salon de Londres se tient dans deux mois, et louper l’évènement est inconcevable.

Une voiture dessinée, et fabriquée, en quelques semaines

Alors le patron sort ses crayons et, selon les légendes qui divergent, mettra entre une nuit et deux semaines pour pondre l’un des designs les plus aboutis de cette période et bien au-delà : celui de la XK 120. Le temps presse, et pour être prête à temps, l’auto est fabriquée en aluminium, plus facile à travailler pour les carrossiers, et plus facile à trouver que l’acier, le temps étant aux restrictions.

L’auto est présentée au salon, et elle va non seulement éberluer un public toujours habitué à des lignes d’avant-guerre, mais marquer de ses courbes d’alu ce que l’automobile va devenir. Mais si le nom du roadster est évidemment lié au moteur XK, l’on peut se demander pourquoi lui avoir adjoint le nombre 120. La raison en est simple : c’est la vitesse que la voiture peut atteindre, exprimée en miles, à savoir 193 km/h.

Si le moteur de la XK 120 est un sommet, ses freins sont toujours à tambour.
Si le moteur de la XK 120 est un sommet, ses freins sont toujours à tambour.

Mais la XK 120 a fait mieux, et ce, dès ses tout débuts. Car l’idée consiste à décrocher, pour la première fois avec une voiture de série le graal de l’époque : franchir les 200 km/h. L’affaire se déroule en Belgique, sur l’autoroute flambant neuve qui relie Jabbeke à Ostende. Au volant d’une XK, le pilote d’essai de la marque Ron Sutton, surnommé Soappy, atteint 203 km/h ans souci, un chiffre validé par chiffre validé par le Royal Automobile Club de Belgique. Mais le garçon veut faire encore mieux. Et il y parvient en remplaçant le pare-brise de série par un simple saute vent qui lui permet d’atteindre 213,4 km/h, toujours sous le chrono sévère des officiels de l’Automobile club.

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L’affaire fait évidemment grand bruit et dès le salon de Londres, les commandes affluent. La star américaine Clark Gable est l’un des premiers clients et Lyons va fabriquer 242 exemplaires en alu de son XK 120, avant de passer à une vitesse de production supérieure, en acier cette fois.

Lui ne s’appelle pas Clark, mais Jean-Michel, et en Alsace, il a entièrement restauré un modèle de 1953. Mais alors, est-ce que 7 décennies plus tard, l’OVNI anglais est-il toujours capable de franchir la barre des 200 km/h ? « Sans aucun problème » avoue-t-il, tout en prévenant que si le moteur était très en avance sur son époque, avec sa culasse en aluminium à double arbre à cames en tête et ses deux carburateurs SU, ce n’était vraiment pas le cas des freins, toujours à tambour. Difficile de ralentir une auto de près de 1 500 kg à pleine vitesse ? « Il suffit de prévoir bien à l’avance son freinage. C’est simple ». Une évidence qui réclame un minimum de sang-froid, et de maîtrise de soi. Une attitude anglaise en somme.

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