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Marseille n'ose pas bannir les voitures des plus pauvres

Alors qu'elle devait bannir les véhicules Crit'Air 3 dès la rentrée 2024, la métropole d'Aix-Marseille a décidé de reporter cette mesure. L'idée d'interdire de la circulation plus de 300 000 véhicules, appartenant souvent aux tranches les plus pauvres de la population, ne passe pas.

Cette photo montre une voiture à vignette Crit'Air 1 (catégorie thermique la plus propre) dans une zone de la ZFE de Marseille.
Cette photo montre une voiture à vignette Crit'Air 1 (catégorie thermique la plus propre) dans une zone de la ZFE de Marseille.

Dans ses proportions, la perspective de la mise en place de l’interdiction de circulation des véhicules Crit’Air 3 au sein de la ZFE de la métropole d’Aix-Marseille ressemblait à un véritable scandale. D’après le calendrier initial, il était en effet prévu d’interdire les véhicules diesel d’avant 2011 et les autos essence d’avant 2007 à partir du 1er septembre prochain. Comme nous l’étudions en décembre dernier grâce aux données compilées par BNP Paribas Mobility, cela revenait à bannir 31% du parc automobile marseillais soit plus de 317 000 véhicules (en incluant les véhicules non classés, Crit’Air 4 et 5 déjà exclus).

Sachant que la plupart de ces véhicules Crit’Air 3 appelés à être interdits sont souvent des autos d’occasion possédées par les habitants aux revenus les plus modestes, la mesure ressemble à une véritable bombe sociale. Certes, le fameux leasing social permet théoriquement à ces automobilistes aux revenus modestes de remplacer leur vieille auto polluante. Mais avec seulement 25 000 dossiers prévus en 2024 à l’échelle nationale, impossible de couvrir ne serait-ce qu’une petite partie de la demande même s’il pourrait finalement y avoir plus de clients servis. Récemment, la présidente de la métropole d’Aix-Marseille promettait par ailleurs la mise en place d’une nouvelle aide de 5 000€ pour les citoyens habitant ou travaillant dans la ZFE sous conditions de revenus.

Marseille cède et fait machine arrière

Mais cela ne suffisait probablement pas à rendre acceptable cette interdiction de circulation des véhicules Crit’Air 3, sachant qu’elle devait s’accompagner d’une mise en place de moyens de verbalisation automatiques. Martine Vassal vient de déclarer qu’elle n’appliquerait pas cette interdiction qui devait pourtant devenir obligatoire au 1er janvier 2025 au plus tard (d’après la Loi d’Orientation des Mobilités fixant ce cadre à l’échelle nationale). « J'ai décidé de ne pas mettre en application le Crit'Air 3, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2025 à Marseille. Je le reporte sine die. Il faut du temps, il faut être plus tolérant », a-t-elle déclaré auprès des journalistes de La Tribune.

Les dirigeants de la métropole auraient aussi l’espoir que la ZFE de Marseille puisse passer au statut de simple « territoire de vigilance », comme les 37 autres agglomérations de plus de 150 000 habitants reclassées ainsi récemment, grâce à un abaissement de la pollution au-dessous d’un seuil jugé critique. Une chose est sûre : on se demande quelle agglomération française osera réellement mettre en place cette interdiction de circulation des véhicules Crit’Air 3 d’ici le 1er janvier 2025. Même à Paris où les « SUV » viennent de se prendre une grosse claque, ça risque de coincer.

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