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Les mauvais résultats de Stellantis : c'est la faute à l'Amérique

Dans Economie / Politique / Marché

Michel Holtz

Le groupe a présenté officiellement ses résultats du premier semestre de cette année et ils sont conformes aux chiffres livrés officieusement il y a une semaine. La galaxie de 15 marques a perdu 2,3 milliards ces 6 derniers mois, dont près de la moitié est imputable à ses seules enseignes américaines.

Les mauvais résultats de Stellantis : c'est la faute à l'Amérique
Antonio Filosa, le nouveau patron de Stellantis, a présenté les résultats de son groupe au premier semestre et ils ne sont guère brillants. Crédit photo : MaxPPP.

On ne pourra pas reprocher à Stellantis de pratiquer la tromperie sur la marchandise en matière financière. Le groupe avait annoncé, il y a une semaine, une perte de 2,3 milliards d’euros pour le seul premier semestre et les chiffres publiés ce 29 juillet sont raccord avec les prévisions.

Cette chute, liée à une provision de trois milliards d’euros, est surtout le fait d'un continent et d'un homme : Donald Trump et l’Amérique. Mais pas tellement en raison de la valse-hésitation des droits de douane entre l’Europe et les États-Unis qui ont trouvé une conclusion ce 28 juillet.

La faute aux murs douaniers entre le Mexique et le Canada

C'est une autre danse, américano-américaine celle-là, et qui se joue toujours entre le locataire de la Maison blanche, le Canada et le Mexique qui met à mal les finances du groupe. Car Jeep, comme Dodge assemblent nombre de leurs véhicules dans ces deux pays, ou y fabriquent des pièces pour leurs autos assemblées à Detroit, ou ailleurs aux US.

Au total, le groupe estime que les murs financiers dressés entre les États-Unis et ses deux voisins lui ont déjà coûté près d’1 milliard depuis le mois de janvier, et devraient valoir la bagatelle d’1,5 milliard pour l’ensemble de cette année 2025.

Fâcheux, lorsque l’on sait que traditionnellement, l’Amérique du Nord est le porte-monnaie de Stellantis, lui permettant de rétablir des comptes en mauvais état en Europe. Et sur le vieux continent, ils le sont pour le moins. Depuis 6 mois, les ventes des marques généralistes sont en berne, chez Fiat, Citroën et Opel. Des baisses auxquels les soucis de fiabilité des moteurs PureTech et les rappels d'airbags n'ont fait que contribuer.

C'est officiel : la Dodge Charger va faire son retour en version thermique avant la fin de l'année.
C'est officiel : la Dodge Charger va faire son retour en version thermique avant la fin de l'année.

On est donc très loin des 5,6 milliards d’euros de bénéfice du premier semestre 2024. Quant à la marge opérationnelle de 13% en 2023, elle n’est plus que de 0,7% au cours des 6 derniers mois et devrait finir l’année en low single digit, comme disent les financiers pudiques, à savoir qu’elle ne dépassera pas quelques toutes petites unités.

Mais il en fait plus pour décourager Antonio Filosa. Si le nouveau directeur général de Stellantis reconnaît que « 2025 se révèle une année difficile », il ne doute pas du fait que c’est aussi une année d’amélioration progressive.

Une remontée jouable grâce à de nouveaux produits

Comment rebondir lorsque l’on a touché le fond de la piscine ? Avec de nouveaux produits, pardi. Et le groupe annonce une vague de nouveautés à venir d’ici la fin de l’année. La plupart sont déjà sur le marché, en phase de lancement ou annoncés depuis quelques semaines et il y en a pour tous les continents. En Amérique, le V8 hemi de 5,7 l fait son retour sous le capot du Ram 1500 et de la Dodge Charger. Une décision longue à être mûrie ? Pour Antonio Filosa, « elle n'a pas été difficile à prendre, c'était une évidence».

En Europe, les nouveautés sont également connues, entre le Citroën C5 Aircross, la DS numéro 8 et le Jeep Compass, toutes trois basées sur la plateforme STLA Medium. Des lancements, mais aussi des mises en orbite d’autos déjà commercialisées comme la triplette Citroën C3 Aircross, Opel Frontera et Fiat Grande Panda, sans compter sur le retour de la Fiat 500 thermique.

Un effort suffisant pour remonter la pente ? Dans un marché atone soumis à des conjonctures européennes et internationales économiquement et géopolitiquement compliquées, à des soucis de fiabilité et des rappels d'airbags, les nouveautés ne sont, hélas, pas la seule lanterne permettant d'apercevoir la sortie du tunnel.

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