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Quelle voiture électrique pour 100 € ?

Quatre milliards d’euros éparpillés pour tenter d’amortir l’explosion du tarif des énergies… Cette somme n’aurait-elle pas dû être concentrée sur ceux qui en souffrent le plus ? Et qui ne sont pas près de s’offrir une voiture électrique…

Quelle voiture électrique pour 100 € ?

Deux infos se sont percutées la semaine dernière. D’abord, la déclaration très critiquée de la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon concernant la maison individuelle, « modèle d’urbanisation qui dépend de la voiture (…), non-sens écologique, économique et social (qui) nous mène à une impasse. »

Puis fut annoncée par le gouvernement une prime de 100 € censée amortir la hausse des prix de l’énergie qui affecte le plus fortement ceux qui habitent… des maisons individuelles.

Je ne vais pas me faire d’amis avec ce billet (d’humeur), mais ce chèque (d’inflation) qui sera versé à trente-huit millions de français me choque.

Un jardin et pas de voisin de palier, voyez ce qui arrive…

Trop modique avec bien trop de bénéficiaires cet arrosage va coûter près de quatre milliards pour un effet quasi nul sur le budget de ceux qui ne savent plus comment affronter les hausses conjointes du gaz, de l’électricité et des carburants.

Le gouvernement affirme avoir voulu éviter lenteurs et complexités en ne tenant compte que des revenus. Pourtant, avec les informations remontant du fisc, des employeurs et des Caisses d’allocations familiales, il n’aurait pas été bien compliqué d’aider de façon plus conséquente – et moins dispendieuse pour les finances publiques - les vrais « nécessiteux », les petits et moyens revenus qui habitent loin de leur travail, sans offre de transport en commun.

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En gros le fameux profil du gilet jaune auquel la ministre du logement faisait une allusion à peine voilée et dont il est de bon ton d’affirmer qu’il s’est mis tout seul dans la mouise pour être allé habiter loin des grandes villes dans une maison forcément mal isolée devant laquelle il doit garer deux voitures pour les déplacements de la famille.

Bien évidemment, cela n’a rien à voir avec la spéculation immobilière qui rend les métropoles comme désormais les villes moyennes, inabordables. Pas plus qu’avec le sabordage de notre industrie et la paupérisation de feu les classes ouvrières qui en résultent. Que voulez-vous, ces gens-là ont voulu un jardin et pas de voisin de palier, et voyez ce qui leur arrive…

Que n’achètent-ils des appartements HQE et des Tesla ?

De l’essence des autos comme de l’avoine des chevaux

Ils y viendront, mais pas tout de suite. Quand et comment, là est la question. S’il semble établi qu’en 2035, 2040 au plus tard, sauf surprise, il ne se vendra plus en neuf que des voitures électriques, il restera à cette date des millions de thermiques en circulation. Comment se déroulera concrètement l’abandon progressif du moteur à explosion ?

À ce stade, on est tenté de se remémorer la conversion au moteur à pétrole en se souvenant qu’elle ne fut ni rapide ni irrésistible. Entre la traction animale et l’avènement de la bagnole pour tous, il y eut surtout et longtemps – un bon demi-siècle - des vélos et des trains, ceux-là même sur et dans lesquels on veut nous refaire regrimper.

Quelle voiture électrique pour 100 € ?

A la campagne et en ville, celui qui dans les années cinquante et 60 tenait encore des rênes ne le faisait pas par amour de l’odeur du crottin et du claquement des sabots sur le pavé ni par tendresse pour l’équidé. Économiquement, ce fut laborieux.

De même, les derniers à conduire des thermiques ne le feront pas pour l’odeur de l’essence, le vroum du moteur ni par passion pour l’œuvre de Beau de Rochas.

Concrètement, comment ceux qui aujourd’hui ne dépensent jamais plus de 2 ou 3 000 € pour des autos avec quatre ou cinq contrôles techniques sur la carte grise et six chiffres au compteur accéderont-ils aux wattures ? Y seront-ils forcés par une difficulté croissante à se procurer du carburant, de même qu’il devint compliqué de se procurer de l’avoine à bon prix dans les villes. Parce qu’ils ne trouveront plus aisément pièces et compétences pour entretenir et réparer leurs fumantes ? Parce qu’on leur interdira l’accès aux villes ?

Pour toutes ces raisons sans doute mais d’abord, comme déjà aujourd’hui les nouveaux convertis, par pur calcul économique. Mais dans leur cas, entre le tarif d’une Clio diesel un peu rincée - mais pas trop - et celui d’une Zoé encore capable de tenir 150 km en plein hiver, le calcul est vite fait et pas près d’être concluant.

Ce qui me ramène aux quatre milliards qui nous seront distribués à la fin de l’année en petites coupures. N’auraient-ils pas été mieux employés à gonfler radicalement la prime à la conversion à la voiture électrique auprès de cette population désormais bien identifiée. Une PAC qui, pour ce que j’en ai vu et lu, a pour l’heure d’avantage bénéficié à des citadins et des retraités aisés qu’à des gilets jaunes gros rouleurs.

Ce ne serait pas seulement une mesure sociale, mais aussi écologique car visant ceux qui polluent le plus. Aujourd’hui qui abat 80 ou 100 km par jour pour aller travailler ?

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