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Spécial USA - Petites anecdotes et voitures des différents présidents américains

Retour sur quelques autos des anciens présidents américains, avec une première flotte assez inédite pour un pays centré sur l'or noir.

Spécial USA - Petites anecdotes et voitures des différents présidents américains

L'histoire contemporaine des Etats-Unis est presque indissociable du pétrole. Mais alors que nous entrons dans une nouvelle ère où l'or noir devient de moins en moins rentable pour les puits américains (ExxonMobile vient d'annoncer près de 2000 licenciements secs, la faute à un marché en berne), retour sur l'histoire de la voiture américaine diplomatique, avec un destin pour le moins surprenant. Si la voiture des présidents américains pourrait un jour (à court terme) passer à l'électrique, la boucle serait alors... bouclée...

William Taft : première flotte

Baker Electric
Baker Electric

Président américain entre 1909 et 1913, Taft légua le pouvoir à l'aube de la Première guerre mondiale. Il fut aussi le premier président américain à bénéficier d'une flotte officielle de véhicules motorisés. Certes, Roosevelt et Mckinley (les prédécesseurs) avaient déjà bénéficié d'un véhicule motorisé, mais c'était à usage unique. Dans la flotte de Taft, deux Pierce-Arrow (marque disparue en 1938), et... une Baker Electric Car. L'une des premières flottes de la présidence US était donc à batteries. Quand on vous dit que la boucle sera bouclée !

Woodrow Wilson : fidèle à Pierce-Arrow

Pierce-Arrow Series 51
Pierce-Arrow Series 51

Le constructeur Pierce-Arrow aura eu du mal à survivre aux années 30. Cette marque de grand luxe, qui faisait partie d'un large paysage automobile, avait été choisie par Woodrow Wilson, très heureux de retrouver sa limousine Serie 51 de 1919 à son retour de France, après avoir été à la signature du traité de paix à la fin de la Première Guerre Mondiale. Au programme : un six cylindres en ligne de 8.5 litres et de 75 ch, associé à une boîte manuelle à quatre rapports, et deux freins mécaniques (pas d'assistance hydraulique !) pour arrêter la bête.

Hebert Hoover : difficile mandat

La Cadillac V16 de Hoover, en pleine récession...
La Cadillac V16 de Hoover, en pleine récession...

Hoover a hérité d'une situation catastrophique du pays après la crise de 1929 et les difficultés économiques bien présentes aux Etats-Unis. Alors forcément, parader dans une Cadillac à moteur V16 de plus de 7.4 litres n'est pas très bien perçu par un peuple au bord de l'asphyxie. Ce bloc original était plutôt fermé pour rentrer dans l'étroitesse du nez (45°, angle peu commun dans l'histoire des V8 américains), et disposait d'un vilebrequin spécifique doté de 5 roulements pour le caler dans la longueur. Malgré ses 7.4 litres, ce moteur ne développait qu'un petit 180 ch à 3400 tr/mn ! La mauvaise image renvoyée par cette auto était toutefois mal née : Hoover l'eut acquise personnellement (fait unique dans l'histoire de la présidence) et l'a conservée par la suite, à la fin de son mandat.

Franklin Roosevelt : le bien-aimé

Roosevelt (à ne pas confondre avec son aîné Theodore Roosevelt) est considéré comme l'un (si ce n'est LE) des présidents les plus appréciés et populaires de l'histoire du pays. Il faut dire que c'est l'homme de la Seconde Guerre Mondiale, l'homme de la libération (qu'il ne verra jamais, puisqu'il décède un mois avant le 8 mai 1945).  Il chapeauta l'un des plus grands généraux de l'Histoire (Patton), avec qui il lui arrivait d'avoir des différends marqués et mémorables.

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Roosevelt dans sa Plymouth.
Roosevelt dans sa Plymouth.

Roosevelt avait une particularité : le syndrome de Guilain-Barré (forte parésie des membres inférieurs dans son cas) qui l'obligeait à conduire des véhicules aménagés avec commandes au volant. L'adaptation de l'automobile pour les personnes à mobilité réduite avant l'heure. Malgré son handicap (développé assez jeune), Roosevelt a toujours affiché sa passion pour la conduite. Ford et Plymouth Phaeton (mot caractérisant un véhicule totalement ouvert), Packard 12, et même... la Cadillac blindée d'Al Capone !

La Cadillac d'Al Capone
La Cadillac d'Al Capone

Même si cette légende assez extraordinaire (la Cadillac avait été saisie par la justice puis vendue aux enchères pour la somme de 37 000 dollars - une fortune à cette époque) tient en fait d'un imbroglio à l'époque de la publication de l'histoire dans les journaux : en clair, Roosevelt n'a jamais conduit la Cadillac d'Al Capone... 

Harry Truman : Chrysler dans le sang

Truman, mari et femme, en Chrysler, à la vie à la mort.
Truman, mari et femme, en Chrysler, à la vie à la mort.

Le président du renouveau de l'Amérique après la Guerre eut droit à des Lincoln (Cosmopolitan) et des Ford pour se déplacer ("petit" V8 de 5.5 litres), mais cet homme était un mordu de Chrysler. En Ford devant le public, mais en Chrysler en privé, avec une petite coquetterie. Des modèles identiques pour lui et sa femme, de même couleur, mais avec une petite différence : coupé pour monsieur, berline pour madame. La petite anecdote veut que la toute première voiture particulière sortie des usines américaines en 1945 (elles étaient alors toutes réquisitionnées pour l'effort de guerre) est une Ford, qui sera destinée... à Truman.

Dwight D. Eisenhower : Cadillac, Chrylser, Ford

La Lincoln Cosmopolitan présidentielle
La Lincoln Cosmopolitan présidentielle

Eisenhower récupéra une partie de la flotte de Lincoln Cosmopolitan de Truman, mais ce fut aussi le début du retour (timide) de Cadillac à la présidence, avec une imposante Eldorado cabriolet à la parade. Eisenhower faisait également appel à une sublime Chrysler Imperial cab' de 1956. A ce moment là, les autos découvrables étaient encore en partie utilisées par les présidents américains. Mais on connaît la suite, avec Kennedy...

John F. Kennedy : haute technologie

Lincoln, toujours, mais une Continental à portes suicide.
Lincoln, toujours, mais une Continental à portes suicide.

Kennedy était indissociable de Lincoln et de la Continental. Le président avait eu droit à une exceptionnelle Continental (valeur à plus de 200 000 $, encore une fois une vraie petite fortune pour le début des années 60) blindé, bardée d'équipements de survie et de sécurité. Les prémices de la "Beast" actuelle, véritable forteresse roulante. Fidèle à Ford et Lincoln jusqu'à sa mort, en 1963, Kennedy avait personnellement une Thunderbird qu'il chérissait.

Lyndon B. Johnson : le passionné

Le président Jonhson et sa voiture amphibie personnelle.
Le président Jonhson et sa voiture amphibie personnelle.

L'un des grands acteurs de la guerre du Vietnam aimait par dessus tout l'automobile. Ce fut probablement un des plus grands passionnés d'auto de l'histoire de la présidence américaine. Coutumier d'une conduite virile et particulièrement rapide sur route ouverte (il ne s'en cachait d'ailleurs pas vraiment), Johnson récupéra la Continental de Kennedy (la "X 100") qui fut largement améliorée. Pneus entourés d'aluminium, réservoir avec mousse expansive pour éviter toute explosion, blindage très épais, moteur de 350 ch, la X 100 a nécessité au final un demi-million de dollars de travaux. Dans la vie privée, Johnson possédait de nombreuses autos, dont une des rares voitures amphibie produites en série à l'époque...

Richard Nixon : le faux modeste

Une Oldsmobile 98 (1950), la seule voiture de Nixon selon ses affirmations dans son discours. Une vraie voiture de "républicain", selon lui. C'est comme si Emmanuel Macron affirmait n'avoir qu'une seule auto dans son garage, une Renault Clio 1.
Une Oldsmobile 98 (1950), la seule voiture de Nixon selon ses affirmations dans son discours. Une vraie voiture de "républicain", selon lui. C'est comme si Emmanuel Macron affirmait n'avoir qu'une seule auto dans son garage, une Renault Clio 1.

Vous connaissez la fameuse déclaration de patrimoine des hommes et femmes politiques en France ? Sachez qu'à l'époque, Nixon avait dû faire publiquement amende honorable avec des affaires de détournements de fonds en annonçant à l'Amérique "je ne possède qu'une Oldsmobile de 1950", dans le fameux "Checkers speech". Evidemment, Nixon était plus aisé que cela, et il profita, lui aussi, des limousines spéciales de la présidence pendant son mandat. Les Lincoln Continental furent par la suite utilisées par le président Ford (ça ne s'invente pas), qui échappa à une tentative d'assassinat en 1975 à San Francisco, mais aussi par Carter.

Reagan, Clinton, Bush, Obama : les éclectiques

Si Reagan avait un penchant pour les Jeep (une Willys lui avait été offerte dans les années 60 par sa femme, la première d'une longue lignée), le président avait aussi une... japonaise. Une des premières voitures non américaines aux mains d'un chef d'état des Etats-Unis, qui avait une Subaru Brat de 1978 pour parcourir les 600 hectares de son Ranch. 

Bill Clinton et sa Mustang à moteur six cylindres
Bill Clinton et sa Mustang à moteur six cylindres

Bill Clinton, lui, a dû mettre de côté son amour de jeunesse le temps de sa présidence : sa Ford Mustang cabriolet de 1967, achetée à son frère dans les années 70. L'histoire veut qu'il s'agit d'un modèle six cylindres, et non d'une V8.

Un pick-up pour un Texan, "what else" ?
Un pick-up pour un Texan, "what else" ?

Les Bush, quant à eux, faisaient honneur à leur statut de Texans. Père et fils ont toujours fermement montré leur attachement au pick-up, en particulier à la série des Ford F. Ils furent les rares présidents adeptes de ce genre de carrosserie qui est pourtant la plus vendue sur leur sol !

Barrack Obama et le Ford Escape Hybrid
Barrack Obama et le Ford Escape Hybrid

Barrack Obama a tranché à bien des égards avec ses prédécesseurs. Premier président noir dans un pays à la lourde histoire, et premier président à délaisser sa Chrysler 300C V8 (en leasing) pour un Ford Escape hybride. Obama souhaitait donner une nouvelle image à la tête de l'Etat en tournant le dos aux "gaz guzzlers" (gouffres à carburant). Son successeur fera tout le chemin inverse. Mais il faut aussi rappeler que l'on doit à Obama la Cadillac "One", la fameuse Beast (bête). 

Donald Trump : le flambeur

La Lamborghini Diablo personnalisée pour Donald Trump
La Lamborghini Diablo personnalisée pour Donald Trump

Aussi riche que Crésus avant même de devenir président, Donald Trump a eu dans son garage toutes les autos les plus exclusives. Rolls-Royce, Mercedes SLR, et même une Lamborghini Diablo spécialement préparée et apprêtée pour "Donald", tout y passe. Trump hérita également de la Cadillac One d'Obama. V8 diesel 6.6, blindage épais (autour et sous la voiture), système anti-explosion, coque de survie, tout est fait pour préserver l'homme d'Etat. Terminé les ballades en cabriolet dans la foule, désormais, c'est Air Force One avec Cadillac One.

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