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Voitures-radar confiées au privé : 10 questions pour tout savoir

Consignes du conducteur, régions concernées, sanctions et tolérance : on vous dit tout sur les voitures-radar confiées à des opérateurs privés.

Voitures-radar confiées au privé : 10 questions pour tout savoir

Où sont-elles déjà en service ?

Actuellement, 83 voitures-radar, des modèles banalisés plongés au cœur de la circulation, ont été confiées à des opérateurs privés. Il y en a 26 en Normandie, la région où tout a commencé en 2018. Puis la privatisation de la conduite a été lancée en Bretagne début 2020, où il y a 18 véhicules. Elle a été lancée récemment dans les Pays de la Loire (19 voitures) et en Centre-Val de Loire (20 voitures prévues).

Quand arriveront-elles dans le reste du pays ?

Au cours du second semestre, les contrôles avec des voitures confiées à des chauffeurs privés vont commencer dans quatre nouvelles régions. Il y aura 40 voitures pour le Grand-Est, 33 pour les Hauts-de-France, 24 en Bourgogne-Franche-Comté et 45 en Nouvelle-Aquitaine. La mesure sera généralisée d'ici 2023.

Quels sont les modèles de voiture-radar ?

Au fur et à mesure que la privatisation s'étend, la liste des modèles s'allonge. On se souvient de la Peugeot 308 mise en avant à l'inauguration en Normandie. Mais il y a maintenant des Dacia Sandero, Seat Leon, Ford Focus… Priorité est donnée à la récupération des véhicules qui étaient conduits par les forces de l'ordre.

En lien avec le principe d'un contrôle au cœur de la circulation, ce sont des véhicules banalisés, difficile à repérer. Un œil très attentif peut repérer le radar intégré à l'avant, qui parfois impose une découpe du pare-chocs inhabituelle. Celui-ci est infrarouge, il n'y a donc pas de flash qui permet de repérer au loin le véhicule. On peut aussi apercevoir le matériel embarqué, notamment les caméras de lecture des plaques placées à l'avant et à l'arrière.

Les véhicules sont régulièrement vérifiés par un service qui dépend du ministère de l'Intérieur.

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Qui les conduit ?

C'est sur ce point que tout se joue. Au lieu d'avoir deux fonctionnaires dans le véhicule, il n'y a qu'un seul conducteur, un particulier, sans formation nécessaire liée au monde de la police ou de la gendarmerie. La mesure sert donc à libérer les forces de l'ordre.

En ce moment, l'entreprise Mobium cherche des conducteurs pour la Normandie et le Grand-Est. Il faut avoir un permis de conduire depuis au moins trois ans et il faut de préférence avoir au moins 10 points sur son permis. Le mieux est d'avoir "une expérience dans le domaine de la conduite (auto-école, ambulancier, transporteur…), dans le domaine de la sécurité ou du maintien de l’ordre". La rémunération est de 22 000 € par an.

Qui choisit les routes contrôlées ?

Ce n'est pas le chauffeur privé qui se balade à sa guise. L'entreprise qui l'emploie ne décide pas non plus. Le conducteur suit, via un GPS intégré, un trajet prédéfini de plusieurs centaines de kilomètres qui a été décidé par les forces de l'ordre locales et la préfecture, en fonction notamment de critères d'accidentalité. Les véhicules peuvent se trouver sur les départementales, nationales ou autoroutes. Le conducteur ne touche pas au système, il ne règle pas la vitesse à autoriser.

Y a-t-il des quotas de flashs ?

Non, la Sécurité Routière rappelle qu'il n'y a pas de politique de rendement. Le conducteur n'est pas au courant du nombre de véhicules flashés, sa rémunération ne dépendra pas de cela. Il en est de même pour l'entreprise qui l'emploie, elle ne peut ni accéder aux clichés de verbalisation, ni connaître le nombre d'infractions constatées par le biais des véhicules dont elle a la charge durant leur activité opérationnelle.

Est-il vrai qu'il y a une meilleure tolérance ?

Oui. Avec une cabine radar, il y a une marge technique de 5 km/h en dessous de 100 km/h, et de 5 % au-delà. Avec ces voitures en mouvement dans la circulation, la marge est doublée. Ce qui donne 10 km/h en dessous de 100 km/h, et 10 % au-delà. Il y a donc un PV à partir de 91 km/h sur une départementale.

Ces voitures flashent-elles beaucoup ?

Outre le fait que la privatisation doit libérer des policiers et gendarmes, qui auront plus de temps pour des contrôles plus qualifiés, comme l'alcoolémie, la mesure permet de booster l'utilisation des véhicules. Les autos sont programmées pour rouler six heures par jour, du lundi au dimanche, de jour comme de nuit.

Toutefois, le nombre de flashs peut sembler raisonnable. Selon la Sécurité Routière, lors du premier trimestre 2021, dans les quatre premières régions concernées, le nombre mensuel de contraventions établies après détection par une voiture-radar est de 322 par mois. Soit une dizaine de flashs par jour. Il y a certes moins de monde sur les routes en raison du contexte sanitaire. Mais la marge de tolérance plus élevée évite beaucoup de flashs sur les petits excès de vitesse.

Qui envoie le PV ?

Ce n'est pas l'entreprise privée, c'est l'État qui continue de gérer la gestion des amendes. La Sécurité Routière rappelle le processus : les données relevées par les voitures-radar sont envoyées de façon cryptée aux officiers de police judiciaire en charge de la verbalisation. Ces derniers constatent et valident l'infraction. Ce sont les mêmes que pour les radars fixes, ce sont donc les policiers et les gendarmes, officiers de police judiciaire, du Centre automatisé de constatation des infractions routières (CACIR) au sein du Centre national de traitement (CNT) situé à Rennes.

Quel est le montant de l'infraction ?

Les sanctions sont les mêmes que pour un radar cabine.

Excès de vitesse Amende forfaitaire Retrait de points Suspension permis possible
Inférieur à 20 km/h 68 € 1 -
De 20 à 29 km/h 135 € 2 -
De 30 à 39 km/h 135 € 3 3 ans
De 40 à 49 km/h 135 € 4 3 ans
Plus de 50 km/h 1.500 € 6 3 ans, sans sursis ou permis blanc

 

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