Un Président de la République aux 24h00 du Mans, cela ne s'est pas si souvent produit dans l'Histoire. Et dans un environnement que l'on aurait tendance à qualifier d'autophobe, cet appui au plus haut sommet de l'Etat à la cause automobile n'est pas, après tout, à bouder. Il est même jusqu'à un Pierre Fillon, président de l'Automobile Club de l'Ouest, organisateur de l'épreuve d'Endurance, mais aussi frère de qui vous savez qui milite dans un camps opposé, pour s'en réjouir. Avec ces mots choisis :


« Notre association a de tout temps joué un rôle majeur en matière de sécurité routière et d'innovation technologique appliquée à l'automobile. La sécurité automobile reste, avec le sport automobile, au cœur de nos activités. C'est un grand honneur pour l'Automobile Club de l'Ouest et les 24 Heures du Mans d'accueillir le Président de la République, 43 ans après Georges Pompidou. »


Sport automobile et sécurité routière réunis sur l'autel de la cause de l'industrie de la voiture, cela faisait bien longtemps que l'on ne nous avait pas présenté cette association sous l'angle de la synergie positive. Au moins, ça, c'est fait ! Voilà pour l'histoire officielle. La petite qui a été distillée en coulisse raconte que la décision n'a pas été aussi facilement enlevée. Non pas à cause du politiquement correct, mais parce-que notre Président s'est refusé à tout port du casque. Un mauvais souvenir de l'épisode Julie Gayet et de ses escapades en scooter surprises par la presse. On lui a promis, il montera dans la voiture du directeur de course tête nue et en costard cravate... droite ?