Il faut croire que lorsque l’on est consommateur, il vaut mieux être Américain qu’Européen. Car chez l’Oncle Sam, on ne rigole pas lorsque l’on tente de vous prendre pour un benêt. Là-bas, il y a ce que l’on appelle des actions de groupe que l’on nous refuse sous nos latitudes. Et celles- ci permettent de rééquilibrer la partie lorsque le produit est vicié. A Detroit, un propriétaire de véhicule diesel a ainsi cité Bosch, le premier équipementier automobile mondial, Volkswagen, l'ex-président du directoire de VW Martin Winterkorn et Michael Horn, le patron de VW aux Etats-Unis dans une plainte en nom collectif. Pas moins !

Bosch et Volkswagen ce serait donc entendu afin de contourner les normes d'émission des moteurs diesel d'au moins 11 millions de véhicules dans le monde entier. "La manoeuvre frauduleuse de Volkswagen a bénéficié de l'aide et de la complicité du prévenu Bosch, créateur du logiciel employé dans le dispositif de manipulation de Volkswagen" peut-on lire dans cette plainte de 56 pages qui précise : "dès 2007, Bosch avait prévenu Volkswagen qu'employer son logiciel sur des véhicules en service constituerait un délit. Néanmoins, Bosch a continué de vendre, directement ou sous licence, 11 millions de ces équipements à Volkswagen durant les sept années qui ont suivi."

Sur cette évolution de l’affaire Volkswagen, une porte-parole de Bosch aux Etats-Unis s'est refusée à tout commentaire. Et pour cause. L’étendue des dégâts est encore loin de pouvoir être évaluée puisque Bosch s'expose pareillement à des actions de groupe dans d'autres agglomérations américaines.