Bernd Bohr, Président de la division automobile de Bosch, explique la vision écolo du groupe. En 2007, c'est le 10e anniversaire de l'injection common rail. Cette technologie est un grand succès pour Bosch. Bernd Bohr souligne que cette technologie a permis de rendre le moteur diesel plus propre et plus sobre et même plus silencieux. Le diesel est aussi devenu plus sportif, avec l'aide du turbo. Le common rail s'exporte bien au-delà de l'Europe, en particulier vers l'Amérique et certains pays d'Asie comme l'Inde et la Chine. Cette année, Bosch va passer un nouveau cap en produisant 10 millions de systèmes common rail pour les constructeurs automobiles mondiaux. Ses ingénieurs continuent à développer la technologie avec des pressions plus élevées et une injection plus fine pour une efficacité accrue du moteur. Le diesel va encore se développer en Europe et l'arrivée de normes comme Euro 5 et Euro 6 va le conduire à réduire encore plus les particules et les émissions de dioxyde d'azote.

Le Président de la division automobile de Bosch estime que l'objectif des 130 g de CO² fixé par Bruxelles est atteignable avec l'emploi de nouvelles technologies. Bien sûr, Bosch continuera de proposer le diesel common rail mais aussi l'injection directe essence ainsi que la réduction de la cylindrée et de nouveaux générateurs à haut rendement. Il a développé par exemple pour BMW le système « start-stop » coupant le moteur au feu rouge et qui permet de gagner 8 % sur la consommation de carburant. En ajoutant divers dispositifs qui permettent de gagner à chaque fois quelques % sur un plein, on finit par une réduction globale de la consommation de 25 à 30 %. Bernd Bohr précise que Bosch travaille avec tous les constructeurs et il connaît bien les problèmes en Europe. Le délai est court jusqu'à 2012 mais c'est techniquement possible. Pour arriver à l'objectif de 130g de CO²/km, tel qu'il a été défini par la Commission Européenne, il est nécessaire que toutes les catégories de véhicules fassent un effort. Mais, dès aujourd'hui, il peut faire passer une voiture essence de 185 g/km à 139 g, en combinant l'injection directe, le turbo, la réduction de la cylindrée, un générateur à très haut rendement et le système start-stop. Sur un diesel, il peut aussi réaliser des gains en passant de 143 à 129 g, en reprenant les mêmes technologies.

Source : Observatoire du Véhicule d'Entreprise