Le ministère de l’économie a annoncé aujourd’hui qu’il allait retirer « progressivement » son dispositif sur la cherté des carburants. Les carburants repartiront doucement à la hausse et retrouveront leurs prix initiaux d’ici le 11 janvier prochain.

Alors que les prix à la pompe risquaient de remonter de 3 à 6 centimes dès ce week-end, avec la fin programmée des mesures mises en oeuvre à la rentrée dernière contre la cherté des prix à la pompe, le Ministre de l’Économie Pierre Moscovici a annoncé aujourd’hui que les taxes seraient relevées progressivement jusqu'à la mi-janvier. Dans le détail, elles augmenteront d'un centime le 1er décembre, puis d'un demi-centime le 11 et le 21 décembre, et retrouveront finalement leur niveau normal le 11 janvier.

Favoriser la concurrence

Le ministre a de plus appelé les distributeurs de carburants à remonter eux aussi progressivement leurs marges, qu'ils avaient accepté de réduire de 2 à 3 centimes par litre à la rentrée. Certains, comme le géant pétrolier Total et les supermarchés Leclerc, ce sont d'ores déjà engagés à faire un effort pour accompagner la sortie progressive du dispositif gouvernemental. Le gouvernement prendrait également des mesures pour favoriser la concurrence entre les stations et améliorer l'information sur les prix à la pompe (affichage des tarifs sur autoroute, mise à jours sur un site Internet dédié, etc.).

468 millions d’euros d’effort

Ce dispositif provisoire, qui consistait en une baisse de 3 centimes des taxes sur l'essence et le gazole, accompagné d'un effort de la part des distributeurs de carburants sur leurs marges, a été « un succès » selon le gouvernement au regard de l’effort consentit par l’Etat (468 millions d’euros). Selon ce dernier, les prix sont aujourd'hui 15 centimes plus bas pour un litre d'essence et de 9 centimes pour le gazole.  Au vu de ce résultat, et du coût de ces mesures pour l'Etat.