Dans Cars 2, le dernier Pixar en salles le 27 juillet, Flash McQueen et son ami Martin ont pour mission de déjouer une affaire d'espionnage international. Tout un programme, d'autant que le vilain de l'histoire n'est autre que Big Oil, l'industrie pétrolière américaine. De quoi froisser certaines susceptibilités...


John Lasseter, producteur, n'y voit pourtant aucun problème. Ce serait même selon lui plutôt logique : « Je n'arrêtais pas de me demander « Ok, un film d'espionnage dans un monde où les voitures sont vivantes. Qu'est-ce qui ferait un vraiment bon super-méchant ? Qui est un super-méchant ? ». Je revenais toujours à l'industrie du pétrole. C'était avant ce qui est arrivé dans le Golfe du Mexique. Pourquoi n'y a-t-il pas plus de carburant alternatif... pourquoi tout le monde ne s'y lance pas ? C'est pourtant logique : électricité, solaire, peu importe. Il y a l'éthanol. Il y a toutes ces choses qui nous pourrions faire. Alors j'ai pensé, et bien, ce serait vraiment cool si on pouvait avoir l'industrie du pétrole contre le carburant alternatif. C'est là que nous avons mis au point l'histoire du méchant. Les plus grands méchants, vous savez d'où ils viennent. Ils croient qu'ils font les choses bien. Parfois c'est par cupidité, parfois pour d'autres raisons. Ils pensent toujours qu'ils font les choses bien ».


Dans le film, nos deux compères ont donc pour ambition de délivrer le monde des griffes des vilains pétroliers. Et ces derniers ne sont pas du tout, du tout contents. « Nous les Conservateurs et supporters du marché libre sommes accusés d'être paranoïaques quand nous disons que l'industrie hollywoodienne essaie d'endoctriner nos enfants avec de la propagande de gauche. Mais maintenant les réalisateurs et producteurs font des sorties et admettent ce qu'ils font. Je suis soulagé de l'avoir découvert avant d'avoir laissé mes enfants me persuader de les emmener voir le film Cars 2 », peut-on ainsi lire sur un blog américain conservateur. Pétrole ou non, les messages écologistes dans les films pour enfants réalisés par Pixar ont toujours agacé la frange conservatrice des Etats-Unis ; Wall-E, film dans lequel un robot nettoyeur rencontre l'amour sur une planète dévastée par la pollution, s'était déjà lors de sa sortie en 2008 attiré un certain nombre d'ennemis.


Source Huffington Post.