Le crime était presque parfait

Suspense haletant. Ascenseur pour l'échafaud, de Louis Malle, fait partie de ces films qui vous tiennent en haleine du début à la fin. Il faut dire que tous les ingrédients y sont réunis : scénario de Roger Nimier et de Louis Malle, d'après le roman de Noël Calef ; musique du grand Miles Davis ; jeunes acteurs promis à un grand avenir – nous sommes alors en 1957 –, avec Jeanne Moreau dans le rôle de Florence Carala, Maurice Ronet dans celui de Julien Tavernier ou encore Lino Ventura dans celui de l'inspecteur Chérier. Et puis, il y a aussi une automobile mythique, la fameuse Mercedes 300 SL aux portes en forme de papillon, construite de 1954 à 1957 à environ 1 400 exemplaires.

La fameuse Mercedes 300 SL

Cinéma : ascenseur pour l'échafaud

Attardons-nous un moment sur l'intrigue. Florence et Julien s'aiment. Ils préméditent ensemble un crime parfait afin de faire disparaître le mari de Florence. Le crime est accompli. C'est à partir de là que tout tourne au cauchemar pour les deux amants. D'abord, Julien reste coincé dans l'ascenseur de l'immeuble où il vient d'accomplir son forfait. Florence le cherche partout en ville, en vain. Et puis, en parallèle, deux autres jeunes amants qui volent la voiture de Julien et vont eux-mêmes assassiner deux touristes allemands avec le revolver de Julien trouvé dans sa voiture. Julien est accusé du crime perpétré par les deux jeunes...

Et la Mercedes 300 SL, me direz-vous ? Eh bien, cette voiture sublime est celle des touristes allemands. Pas n'importe quels touristes, donc. Une automobile aux formes sculpturales : 215 ch, 1 295 kg et 245 km/h en pointe. Pas mal pour une voiture de série de 1955 ! La 300 SL s'est illustrée dans bon nombre de courses classiques de l'époque. Des routes des Mille Miglia, à celles de Liège-Rome-Liège ou encore du Tour de France automobile, Mercedes s'est construit un beau palmarès grâce à cette voiture. Une vraie diva, qui s'inscrit parfaitement dans l'intrigue et l'ambiance du film.

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