Essai - Alfa Romeo GT : coupé, diesel et survitaminé

Le comportement profite des trains roulants de la 156, qui se singularisent par des épures de suspensions sophistiquées. Le train avant, incisif, supporte sans broncher les 300 Nm et plus des motorisations les plus coupleuses, limitant les interventions de l’ASR, d’ailleurs d’un fonctionnement discret. Le VDC (Vehicle Dynamic Control, l’ESP Alfa) non déconnectable se montre bien plus castrateur. Il ne tolère guère de fantaisie et pénalise l’agilité dans les épingles. Il assure le reste du temps une tenue de route très sûre, avec à la limite une pointe de sous-virage.

De toute manière, l’amortissement légèrement perfectible limite l’efficacité sur les chaussées imparfaites, où la caisse a tendance à se désunir et les suspensions deviennent parfois légèrement trépidantes. L’efficace freinage se montre particulièrement endurant, sauf pour la version JTD ou le fading apparaît un peu prématurément. La direction précise et parfaitement assistée, pèche par des remontées de couple importantes dans la colonne si on attaque fort. Enfin, il ne faut pas oublier le diamètre de braquage qui ne facilite guère les manœuvres urbaines, surtout avec le V6.