Suite à un prélèvement salivaire positif, les forces de l'ordre devaient jusqu'à présent emmener l'automobiliste dans un service d'urgence afin d'effectuer un prélèvement sanguin pour constater l'infraction.

Une procédure à la fois chronophage et « intrusive » d'après les déclarations de la secrétaire d'Etat à la santé Ségolène Neuville : « Cette méthode engendre une perte de temps très importante, souvent 3 ou 4 heures, non seulement pour les forces de l'ordre, mais aussi pour l'automobiliste et les médecins des urgences. Ce prélèvement sanguin peut par ailleurs apparaître assez intrusif pour le conducteur alors qu'une autre méthode existe par ailleurs. »


Une procédure simplifiée pour constater l'infraction

Bientôt, les prélèvements salivaires seront envoyés directement en laboratoire pour être analysés, sans passer par la case prise de sang.

Selon Ségolène Neuville, l'adoption de cette procédure de contrôle devrait améliorer la lutte contre la consommation de stupéfiants au volant. La secrétaire d'Etat à la santé rappelle qu'une expérimentation de la méthode a été menée de décembre 2014 à juin 2015 dans 11 départements, avec des résultats concluants.


Selon les chiffres de l'année 2014, plus de 130.000 contrôles anti-drogue ont été menés par les forces de l'ordre. Durant cette période, dans 23% des accidents mortels, au moins un conducteur ou piéton était positif au dépistage de stupéfiants.