Prendre le volant d’un bolide dont la puissance est supérieure à 500 ch peut faire peur. Ceux qui ont déjà conduit une Dodge Viper le savent bien, c’est loin d’être évident.

Contre toute attente, la Lamborghini sait se mettre à la portée de tous ou presque. En effet, en usage normal, elle se montre particulièrement docile grâce notamment aux multiples aides électroniques mais surtout aux quatre roues motrices qui apportent un énorme gain en matière de tenue de route mais aussi de motricité. L’appui peut être également plus important grâce à l’aileron arrière qui se déploie à partir de 120 km/h pour se rétracter en dessous de 90 km/h. Avec une répartition du couple de 70 % à l’arrière et 30 % l’avant, la Gallardo peut se sortir quasiment de toutes les situations. Les aides électroniques comme le contrôle de traction, l’ABS et l’ESP qui laisse une grande liberté permettent de contrôler facilement ce bolide. Sans tout cet attirail, la conduite demande nettement plus de maîtrise et de savoir-faire car il ne faut pas oublier que la Gallardo est une voiture extrême.

Essai - Lamborghini Gallardo Spyder : la symphonie du taureau

Ajoutez à cela, une direction 20% plus directe que sur les premières générations de Gallardo, un freinage composé de disques avec étriers à 8 pistons et des jantes 19 pouces accueillant des Pirelli P Zero Corsa mesurant 235/35 à l’avant et 295/30 à l’arrière et l’on comprend mieux la tenue de route impressionnante de la Gallardo. Un caractère un peu trop policé aux goûts des puristes qui regrettent l’époque où les aides électroniques n’étaient pas aussi présentes.

Question confort, la Lamborghini ne s’en sort plutôt bien. Malgré la fermeté de l’amortissement, les passagers se sentiront particulièrement à leur aise dans des sièges baquets au maintien particulièrement soigné et efficace. Le conducteur trouvera aisément une bonne position de conduite mais on aurait aimé que les réglages des sièges soient électriques de série et non pas manuels.