Apparemment, les Anglais ont fait leur choix, ce sera oui. Mais si on examine d'un peu plus prés le problème, un radar automatique, c'est quoi ? On va éviter de tomber dans des banalités du genre "pompe à fric" pour affirmer que c'est un dispositif permettant de sanctionner un usager de la route lorsqu'il dépasse la vitesse limite autorisée : c'est l'outil qui permet de sanctionner les personnes qui ne se soumettent pas à la loi.

Est-ce qu'on peut blâmer un représentant de l'Etat de vouloir faire respecter la loi ? De toute évidence, non, que ce soit pour les infractions routières ou pour autre chose. Là où le bas blesse, c'est quand la loi est en total décalage avec la réalité applicable. Et c'est exactement ce qui se passe avec les radars automatiques. On crie au loup parce qu'on ne peut plus dépasser les limitations de vitesse à cause des méchants radars mais on ne se rend même pas compte que l'obstacle, ce n'est pas le radar, c'est la limitation qu'il est chargé de faire appliquer. L'emplacement des radars automatiques ou les problèmes de contestation sont un autre débat, mais ces cabines radar ont toute leur légitimité.

C'est certain que c'est beaucoup plus facile d'entourer un radar de vieux pneus et d'y mettre le feu que de s'attaquer au vrai problème de la limitation. Mais c'est plus dangereux aussi : il convient de rappeler que la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien public constitue une infraction qui peut être punie de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. S'agissant des tags, les sanctions encourues sont une amende de 7500 euros et une peine de travail d'intérêt général.

Ne vous trompez pas ce cible : ce ne sont pas les radars automatiques qui vous gênent mais l'inadaptation des limitations de vitesse.