Les responsables gouvernementaux chinois en charge de l'environnement et de l'économie ont annoncé en début de semaine des mesures radicales pour tenter d'endiguer la montée de la pollution dans les grandes villes. Le bilan de mi-parcours du plan 2011-2015 en cours montre que la qualité de l'air ne s'est pas assez améliorée durant la période. Selon les responsables, à Pékin, l'automobile est responsable pour plus de 30 % de ce fog persistant qui nappe les grandes métropoles chinoises. Pour beaucoup, ce retard sur les objectifs tient au fait que les provinces obnubilées par le développement économique n'ont pas encore pris la mesure de l'urgence écologique

La Chine doit réduire de 10 % le niveau de particules dans l'air dans les grandes villes d'ici 2017 et sa consommation d'énergie de 16 % avant 2015, ils sont donc conscients de devoir faire d'importants efforts dans les 2 prochaines années pour rattraper leur retard. Pour cela, la méthode va être radicale puisque sur les 2 prochaines années, près de 6 millions de voitures à 'étiquette jaune' ne répondant pas aux normes de pollutions seront tout simplement « éliminées » sans autre forme de dédommagement ! Cela concerne 330 000 voitures pour Pékin et le double pour la province de Hebei où se situent 7 des villes les plus polluées du pays. Ces voitures théoriquement interdites de circulation passent pour beaucoup à travers les mailles d'un filet policier dépassé par les volumes de voitures à contrôler.

Un choix qui va naturellement favoriser les voitures électriques.