Cette semaine, ces malheureux ont reçu une lettre du délégué interministériel à la Sécurité routière. Ils ont découvert que leur véhicule était potentiellement dangereux sur la route. Et c’est un fort contingent : 4.800 particuliers et 800 professionnels sont concernés. Leur véhicule a fait l'objet d'expertises frauduleuses. L'Etat leur demande de l'immobiliser afin qu'une nouvelle expertise soit réalisée.

Aux frais de qui ? "Cette première expertise peut être prise en charge par leur assureur" explique M. Barbe,  délégué interministériel à la Sécurité routière. Ou pas. Tout dépend des garanties de l’assuré et de l’analyse de l’assurance qui, une fois qu’elle sera informée pourra tout aussi bien refuser de poursuivre ses prestations. Du coup, ces fameuses victimes seront tentées de ne pas se manifester et de continuer à rouler avec leur engin. Mais il se dit que les assurances ont aussi reçu le listing des voitures touchées par la procédure. Voilà qui promet des échanges houleux avec les assurés.

"Ces propriétaires étant a priori victimes d'une fraude, ils peuvent effectuer un recours en justice", a cependant ajouté le délégué interministériel. Ce qui n’est pas franchement rassurant. Onze personnes sont poursuivies dans cette affaire de l'escroquerie présumée aux expertises. Elles doivent comparaître jeudi devant le tribunal correctionnel d'Evry.