En mars 2009, l'hebdomadaire Auto Plus publiait des documents confidentiels émanant de la Préfecture de Police de Paris prouvant que les quotas de PV n'étaient pas une légende urbaine inventés par des piliers de comptoir, mais une triste réalité. Y figurait noir sur blanc le nombre de contraventions à atteindre, ainsi que leur type, au risque de devenir trop pointilleux, voire même injuste. Un an plus tard, l'information ressort avec cette fois le montant de la prime, qui serait de 600€ par agent.

L'association Ligue de Défense des Conducteurs est en première ligne pour recevoir les plaintes de particuliers ayant été victimes d'agents trop zélés : « carte verte non signée (PV de 35 €) », « plaque boueuse, alors que le numéro d'immatriculation était parfaitement lisible (PV de 68 €) », « port de lentilles à la place des lunettes prévues sur mon permis (PV de 90 €) », « usage du téléphone au volant, à l'arrêt sur une place de stationnement, mais moteur allumé (PV de 35 € + retrait de 2 points) » ou encore « plaque d'immatriculation tenue par un système (inviolable) allemand au lieu d'être rivetée (PV de 45 €) ».

Selon le Ministère de l'Intérieur, il n'y aurait aucune consigne officielle à l'échelon national mais il s'agirait plutôt d'initiatives locales déplacées qui ne manqueront pas d'être traquées. En attendant, le nombre de PV dressé est passé de 24 millions d'euros en 2006 à 33 millions en 2008 et les retraits de points ont été multipliés par 8 en six ans.

Pour mettre fin à cette pratique, la Ligue de Défense des Conducteurs lance une pétition, que vous pouvez trouvez ici, à destination de Brice Hortefeux afin de demander l'interdiction officielle pure et simple des quotas de PV et de faire en sorte que les services de police et de gendarmerie respectent cet interdit.