Contrairement au CO2, les particules ultrafines (moins d'un micromètre) ont majoritairement pour origine le trafic routier, principalement les diesels. Et contrairement au CO2, il ne s'agit pas « juste » d'un gaz à effet de serre mais d'une menace directe contre la santé publique, puisqu'elles pénètrent dans les poumons et sont associées à de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires. Selon une étude du CNRS réalisée en partenariat avec la Mairie de Paris, Generali, Airparif et Aérophile, les rues de la capitale lors d'un pic comme en décembre 2013 ou en mars 2014 étaient aussi polluées qu'une pièce de 20 mètres carrés occupée par 8 fumeurs.

Comme l'a annoncé son adjoint en charge des transports Christophe Najdovski lors de la présentation des conclusions de l'étude du CNRS, il s'agit d'un chantier prioritaire pour Anne Hidalgo, Maire de Paris, qui fera l'objet d'un plan sur deux axes dès 2015. Le premier, encore flou, aura comme objectif de développer les alternatives à la voiture individuelle pour diminuer le volume du trafic urbain tandis que le second importera le système des zones à basses émissions (ou LEZ pour « Low emission zones ») que l'on trouve déjà dans neuf pays européens, dont 70 rien qu'en Allemagne. Il interdira l'accès à des véhicules ne respectant pas certaines normes restant à fixer. À Berlin par exemple, ceux ne respectant pas au moins les normes Euro 4 y sont interdits de séjour depuis 2010.

Source : AutoActu.com