Nous disposions pour notre essai d'une version 1.0 75 ch accouplée donc à la nouvelle boîte automatique qui est en réalité une boîte mécanique robotisée.

Concernant le moteur en lui-même, nous le connaissions déjà pour l'avoir essayé en boîte mécanique, d'ailleurs nous avons aussi pour effectuer à nouveau un tour avec cette version.

Le 3 cylindres VW est un moteur expressif, plutôt tonique dès qu'on dépasse les 3 000 tours/min, un régime rapidement atteint sur les premiers rapports, du fait de leur étagement serré. Il distille une sonorité très typique des 3 cylindres, un peu dans la veine des flat-6 Porsche refroidis par air. Conséquence, même si le niveau sonore en accélération se fait envahissant, il n'est pas du tout désagréable. Et à vitesse stabilisée, la Up! est tout à fait correctement insonorisée. Le confort est bon, même si du roulis apparaît à allure soutenue, et le freinage est tout à fait honnête. Bonne surprise pour la direction électromécanique, qui est très précise et procure un bon feeling.

Essai - Volkswagen Up! 5 portes BVA : automatiquement meilleure ?

Or, ce bon petit moteur devient inutilisable lorsqu'il est accouplé à la nouvelle boîte automatique de VW. C'est triste à dire, mais cette transmission est ratée. Elle nous ramène à l'époque des toutes premières Smart, ou peut encore être comparée à une boîte BMP6 de chez PSA, en pire.

Non seulement elle peine à faire décoller la voiture en première (il faut avoir une semelle de plomb pour avoir un peu d'énergie), mais elle passe ensuite les rapports à la vitesse d'un escargot au galop, tant et si bien que les occupants de la voiture ressentent un désagréable effet de va-et-vient. La rupture de charge est réellement désagréable : on a l'impression que la voiture freine entre chaque rapport.

Essai - Volkswagen Up! 5 portes BVA : automatiquement meilleure ?

Par ailleurs, pour économiser du carburant, la boîte passe les rapports supérieurs le plus tôt possible. C'est bien. Sauf lorsqu'il faut relancer énergiquement. Elle doit alors rétrograder et lorsqu'il faut descendre 2 rapports, il s'écoule au bas mot 3 secondes entre l'enfoncement de la pédale et la réponse du moteur. Exaspérant et limite dangereux dans certaines situations.

Un apprentissage du fonctionnement de la boîte permet à la longue de savoir quand il faut soulager l'accélérateur et quand il faut réaccélérer pour éviter d'être ballotté, mais c'est au risque de ne pas être raccord et de créer des à-coups.

Le salut vient de l'utilisation en mode manuel. Là, la vivacité est plus appréciable, et les sensations plus conformes à celles d'une conduite normale. Mais avouez que c'est un comble pour une boîte automatique, montée dans une citadine, d'être plus agréable à utiliser en mode manuel…


En passant sur une version à boîte mécanique, la différence se fait flagrante. L'agrément de conduite est bien meilleur, les passages de rapport plus rapides, plus fluides, les reprises bien plus toniques, et surtout immédiates. Et la consommation encore plus basse ! En effet, nous avons réussi à descendre à 5,3 litres en moyenne avec la BVA (vous voyez qu'on n'a pas des godasses de plomb), mais même 4,8 litres avec la boîte mécanique, sur un parcours encore plus urbain et avec une vivacité sans comparaison. Dans tous les cas, le constat est que ce petit 3 cylindres est d'une sobriété exemplaire, et encore, nous n'avions pas entre les mains la version BlueMotion Technology, qui est encore plus sobre grâce à son Stop&Start, mais qui n'est pas compatible avec la BVA.


Verdict sans appel : n'hésitez pas à économiser 700 € et privez-vous de toute urgence de cette boîte robotisée dénuée d'intérêt. Ne reste plus qu'à espérer l'adaptation d'une petite DSG, qui selon les dires de VW manque de place sous le capot pour y être actuellement installée (et qui coûte plus cher, aussi…).

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